L'aéroport d'Entebbe cédé aux Chinois? L'Ouganda et Pékin démentent

La Chine a démenti les informations selon lesquelles elle pourrait prendre le contrôle de l'aéroport international d'Entebbe, si l'Ouganda faisait défaut sur un prêt de 200 millions de dollars accordé par Pékin.

AFRICA RADIO

29 novembre 2021 à 17h36 par AFP

"Ces allégations malveillantes (...) n'ont aucune base factuelle et sont mal intentionnées pour perturber les bonnes relations que la Chine entretient avec les pays en développement, y compris l'Ouganda", a déclaré dimanche un porte-parole de l'ambassade de Chine à Kampala, la capitale ougandaise. Ce démenti fait suite à des informations publiées la semaine dernière par le journal Daily Monitor, selon lesquelles l'Ouganda pourrait avoir à céder l'aéroport international d'Entebbe, le plus important du pays, s'il ne remboursait pas un prêt accordé par Pékin en 2015 pour agrandir et moderniser les installations. Une image photoshoppée du drapeau chinois flottant au-dessus de l'aéroport et une autre avec une bannière factice indiquant "Welcome to China Entebbe International Airport" ont été largement partagées sur les médias sociaux ougandais. "Pas un seul projet en Afrique n'a été confisqué par la Chine pour défaut de paiement des prêts chinois", a déclaré le porte-parole de l'ambassade. L'Autorité de l'aviation civile ougandaise a également démenti les allégations, affirmant que le gouvernement ne pouvait pas céder un actif national de cette manière. "Nous l'avons déjà dit et nous le répétons: cela ne s'est pas produit et ne se produira pas", a-t-elle déclaré dans un communiqué publié en fin de semaine dernière. Les travaux d'agrandissement d'Entebbe réalisés par la société d'État China Communications Construction Company ont commencé en mars 2016. Ils devraient s'achever fin 2022. La Chine est souvent accusée de se servir des dettes contractées par les Etats africains, notamment pour financer de grandes infrastructures comme les aéroports ou les lignes de trains, afin d'accroître son influence sur des pays incapables ou peinant à honorer leurs engagements.