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Des commerces ont &eacute;t&eacute; br&ucirc;l&eacute;s dans la nuit de lundi &agrave; mardi dans la plus grande ville du pays, ont constat&eacute; des journalistes de l'AFP.
Les rues du township d'Alexandra, qui jouxte le quartier financier moderne de Sandton, &eacute;taient jonch&eacute;es mardi de pierres, de briques et de cendres.Des policiers patrouillaient en tirant des balles en caoutchouc contre de jeunes gens, afin d'&eacute;viter de nouveaux pillages.&nbsp;
"Ils ont tout br&ucirc;l&eacute;", a t&eacute;moign&eacute; &agrave; l'AFP un commer&ccedil;ant originaire de Bangladesh, Kamrul Hasan, devant son commerce incendi&eacute;.
"Tous les six mois, c'est la m&ecirc;me chose.Alors pourquoi rester ici?J'ai tout perdu.Si le gouvernement (sud-africain) paie mon billet d'avion, je rentrerai au Bangladesh", a-t-il assur&eacute;.
L'Afrique du Sud, &eacute;conomie subsaharienne la plus d&eacute;velopp&eacute;e du continent, est r&eacute;guli&egrave;rement secou&eacute;e par des violences x&eacute;nophobes, nourries par le fort taux de ch&ocirc;mage et la pauvret&eacute;.&nbsp;
"On ne peut pas permettre aux gens de faire la loi", a estim&eacute; David Makhura, le "Premier ministre" de la province du Gauteng, qui inclut Johannesburg et la capitale Pretoria.
"Il n'existe pas un seul pays o&ugrave; il n'y ait pas d'&eacute;trangers.Tous les pays sont confront&eacute;s aux probl&egrave;mes des r&eacute;fugi&eacute;s, des demandeurs d'asile", a-t-il ajout&eacute; devant la presse dans le township d'Alexandra.
- Pas de "violence x&eacute;nophobe" -

"Oui, il est important que nous renforcions la s&eacute;curit&eacute; aux fronti&egrave;res, mais on peut intervenir sans recourir &agrave; la violence x&eacute;nophobe", a encore dit ce membre du Congr&egrave;s national africain (ANC), le parti au pouvoir.
L'opposition a accus&eacute; le pr&eacute;sident Cyril Ramaphosa d'inaction face aux &eacute;meutes et appel&eacute; "&agrave; sortir de sa cachette et &agrave; agir".
"Notre nation br&ucirc;le et saigne", a lanc&eacute; le chef du principal parti d'opposition, Mmusi Maimane, &agrave; la t&ecirc;te de l'Alliance d&eacute;mocratique (DA).
"Les Sud-Africains ont peur et n'ont pas d'espoir pour l'avenir (...) Nous constatons un effondrement &eacute;conomique et social, et les manifestations violentes, les pillages, des destructions &agrave; grande &eacute;chelle (...) en est la preuve &eacute;vidente", a-t-il ajout&eacute; dans un communiqu&eacute;.
La vague de violences et de pillages qui a &eacute;clat&eacute; dimanche soir a d&eacute;but&eacute; apr&egrave;s la mort de trois personnes dans l'incendie encore inexpliqu&eacute; d'un b&acirc;timent du centre-ville de Johannesburg,&nbsp;avant de se propager &agrave; d'autres quartiers de la ville puis &agrave; Pretoria, situ&eacute;e &agrave; une soixantaine de kilom&egrave;tres.
Plus de 110 personnes ont &eacute;t&eacute; arr&ecirc;t&eacute;es, selon les derniers chiffres des autorit&eacute;s, qui ont &eacute;galement fait &eacute;tat du meurtre d'un civil dans des circonstances qui restent &agrave; &eacute;claircir.
Le ministre de la Police Bheki Cele doit s'entretenir mardi apr&egrave;s-midi &agrave; Johannesburg avec des responsables de plusieurs foyers de travailleurs, soup&ccedil;onn&eacute;s d'abriter des &eacute;meutiers.&nbsp;
En 2015, sept personnes ont &eacute;t&eacute; tu&eacute;es au cours de pillages visant des commerces tenus par des &eacute;trangers &agrave; Johannesburg et &agrave; Durban.En 2008, des &eacute;meutes x&eacute;nophobes avaient fait 62 morts dans le pays.
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