La libre antenne du vendredi

Problème de visas

Amadou & Mariam font découvrir leur nouveau titre "Mogolu" en taxi

Retrait de la CEDEAO : Les défis pour l'Alliance des États du Sahel et la CEDEAO

Suspension des activités des partis au Mali : "Les libertés ont été réduites"

Mali : Le colonel Alpha Yaya Sangaré arrêté après la sortie de son livre

Cedeao : Levée de sanctions contre la Guinée et le Mali

Sahel/monnaie unique : " la sortie du Franc CFA est un passage obligé" 

Aux confins du Mali, la force européenne Takuba fait ses premiers pas

Au fin fond de la vaste base militaire de Gao, un plot en béton blanc orné de dessins de drapeaux français, estoniens et suédois marque l'entrée des quartiers de la Task Force (Force opérationnelle) Takuba.Un groupement encore embryonnaire de forces spéciales européennes sur lequel Paris mise gros pour partager le fardeau au Sahel.

Sous un auvent entour&eacute; de containers et de v&eacute;hicules l&eacute;gers des forces sp&eacute;ciales, des soldats d'&eacute;lite fran&ccedil;ais et estoniens &eacute;voquent leur r&eacute;cente premi&egrave;re mission commune.Le premier "Task Group" de Takuba dont ils font partie a particip&eacute; en octobre &agrave; l'op&eacute;ration d'envergure "Bourrasque" conduite &agrave; la fronti&egrave;re nig&eacute;rienne par la force antijhadiste fran&ccedil;aise Barkhane et les arm&eacute;es locales.
La mission de Takuba: accompagner au combat de petites unit&eacute;s d'&eacute;lite maliennes &eacute;quip&eacute;es de pick-ups et de motos, pour les aider &agrave; s'aguerrir et reconqu&eacute;rir des pans de territoire semi-d&eacute;sertiques d&eacute;laiss&eacute;s depuis longtemps par l'Etat malien, devenus zones-refuge pour les jihadistes du groupe Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).
Pendant l'op&eacute;ration "Bourrasque", "on a sillonn&eacute; tout le Liptako (nord-est du Mali, ndlr), on a reconnu beaucoup de villages", explique le commandant Aur&eacute;lien, chef de l'unit&eacute; franco-estonienne."On &eacute;tait en appui, discrets, pendant que les forces arm&eacute;es maliennes (FAMa) arrivaient seuls dans les villages, pour que la populations les voient", d&eacute;taille-t-il, en rappelant l'importance de "remettre les FAMa sur leur territoire".
"C'est la premi&egrave;re fois que notre unit&eacute; travaille avec les Fran&ccedil;ais", explique un "FS" estonien sous couvert de l'anonymat."Jusqu'ici on ne rencontre pas de probl&egrave;me d'interop&eacute;rabilit&eacute;", assure-t-il en anglais.
Les prochains mois s'annoncent cruciaux pour cette nouvelle Task Force initi&eacute;e par la France, dont l'&eacute;closion a demand&eacute; de longs mois de tractations et qui doit d&eacute;sormais faire ses preuves pour attirer de nouveaux candidats europ&eacute;ens.
L'enjeu est majeur pour Paris, qui s'&eacute;chine &agrave; associer &agrave; la lutte antijhadiste au Sahel le plus grand nombre de partenaires possibles, dans l'espoir de r&eacute;duire son empreinte militaire apr&egrave;s plusieurs ann&eacute;es de d&eacute;ploiement ininterrompu.

- "Impatients"&nbsp;-

Malgr&eacute; la pr&eacute;sence de 5.100 militaires fran&ccedil;ais, de l'ONU (Minusma au Mali, 13.000 hommes), de la Force conjointe du G5 Sahel et de forces am&eacute;ricaines, les pays sah&eacute;liens subissent des attaques jihadistes fr&eacute;quentes et meurtri&egrave;res.
Sur la base avanc&eacute;e fran&ccedil;aise de M&eacute;naka, &agrave; plus d'une heure d'h&eacute;licopt&egrave;re de Gao, des &eacute;quipes du g&eacute;nie s'affairent pour pr&eacute;parer l'accueil prochain d'autres unit&eacute;s europ&eacute;ennes de Takuba et leurs h&eacute;licopt&egrave;res.
"On a mont&eacute; un camp totalement en mat&eacute;riel de campagne, sauf les sanitaires qui seront en dur", explique le lieutenant colonel Nicolas, en marchant entre deux rang&eacute;es de tentes couleur fauve, flambant neuves.
"On attend l'arriv&eacute;e de nos camarades dans les prochaines semaines", explique le commandant C&eacute;dric, chef de la future unit&eacute; franco-tch&egrave;que de Takuba.Fin octobre, le Parlement tch&egrave;que a enfin donn&eacute; son feu vert pour l'envoi&nbsp;d'un contingent de 60 militaires au sein de la nouvelle Task Force chapeaut&eacute;e par Barkhane.
"On a fait une visite de reconnaissance avec eux en juillet, on s'est entra&icirc;n&eacute; ensemble en France, et depuis l'&eacute;t&eacute; on &eacute;change r&eacute;guli&egrave;rement avec eux.Ils sont impatients de venir", d&eacute;taille le commandant, arriv&eacute; il y a deux jours avec une premi&egrave;re dizaine d'hommes.
En d&eacute;but d'ann&eacute;e prochaine, Fran&ccedil;ais et Tch&egrave;ques seront rejoints par des forces sp&eacute;ciales su&eacute;doises.Un officier su&eacute;dois est d&eacute;j&agrave; sur les lieux pour pr&eacute;parer l'arriv&eacute;e de son d&eacute;tachement de 3 h&eacute;licopt&egrave;res Blackhawk et 150 hommes.
Contrairement aux autres nations partenaires, ils n'accompagneront pas les FAMa sur le terrain mais assureront des missions de r&eacute;action rapide, en appui des unit&eacute;s d&eacute;ploy&eacute;es au sol.
L'Italie, elle, a autoris&eacute; l'envoi de jusqu'&agrave; 200 soldats, mais aucune date n'a encore &eacute;t&eacute; fix&eacute;e.
"Nous esp&eacute;rons que d'autres Europ&eacute;ens nous rejoindront, car nous sommes convaincus qu'il y aura besoin d'un ou deux +Task Groups+ suppl&eacute;mentaires pour tenir le Liptako" avec les partenaires maliens, fait valoir le commandant Aur&eacute;lien.

Aux confins du Mali, la force européenne Takuba fait ses premiers pas

Podcast

La libre antenne du vendredi

Problème de visas

A lire aussi

Amadou & Mariam font découvrir leur nouveau titre "Mogolu" en taxi

Retrait de la CEDEAO : Les défis pour l'Alliance des États du Sahel...

Suspension des activités des partis au Mali : "Les libertés ont été...

Mali : Le colonel Alpha Yaya Sangaré arrêté après la sortie de son...

Cedeao : Levée de sanctions contre la Guinée et le Mali

Sahel/monnaie unique : " la sortie du Franc CFA est un passage...