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Côte d'Ivoire: une candidature d'Alassane Ouattara à la présidentielle se dessine

"Pétition" de militants, appels de personnalités de son parti, "confidences" à un journal : une candidature du président Alassane Ouattara à sa propre succession pour un troisième mandat se dessine en Côte d'Ivoire après le brusque décès de son dauphin.

En mars, M. Ouattara, qui termine &agrave; 76 ans son deuxi&egrave;me mandat, avait d&eacute;clar&eacute; vouloir "laisser la place aux jeunes" lors du prochain scrutin pr&eacute;sidentiel du 31 octobre.Avant d'introniser son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly comme candidat du parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphou&euml;tistes pour la d&eacute;mocratie et la paix (RHDP).&nbsp;
Mais la mort inattendue de ce dernier &agrave; 61 ans d'un infarctus, le 8 juillet, a boulevers&eacute; ce sc&eacute;nario qui apparaissait bien huil&eacute;, le RHDP devant d&eacute;sormais se trouver un nouveau candidat, &agrave; trois mois du scrutin.
A peine les fun&eacute;railles du Premier ministre achev&eacute;es, deux dirigeants du RHDP ont pris position publiquement en faveur d'une candidature d'Alassane Ouattara pour un troisi&egrave;me mandat.
"Le seul choix qui vaille, c'est que le pr&eacute;sident Ouattara reprenne le flambeau", a d&eacute;clar&eacute; dimanche sur TV5 le directeur ex&eacute;cutif du RHDP et ancien ministre, Adama Bictogo.
"D&egrave;s que le drame est arriv&eacute; (la mort d'Amadou Gon Coulibaly), la majorit&eacute; des militants s'est retourn&eacute;e vers le pr&eacute;sident Ouattara"."A trois mois de la pr&eacute;sidentielle, il nous est difficile de sortir du chapeau un nouveau leader.Le pr&eacute;sident Ouattara reste le grand rassembleur", a estim&eacute; M. Bictogo sur RFI lundi.&nbsp;
Dans une lettre publique au pr&eacute;sident Ouattara dimanche, le porte-parole du RHDP, Kobenan Kouassi Adjoumani, l'a implor&eacute; "d&rsquo;accepter le sacrifice d&rsquo;&ecirc;tre candidat".
"Le regard des militants se tourne inexorablement vers vous et vous seul", pour "redonner (aux militants) l&rsquo;espoir que la disparition d&rsquo;Amadou Gon leur a arrach&eacute;"."Il n&rsquo;y a que votre candidature qui puisse &agrave; nouveau rassembler toute la grande famille du RHDP", et "garantir la s&eacute;curit&eacute;, la stabilit&eacute; et la paix si ch&egrave;res &agrave; la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire et aux Ivoiriens", &eacute;crit M. Adjoumani.

- "Confidence" -

Autre signal, les&nbsp;organisateurs non identifi&eacute;s d'une "p&eacute;tition" pour une candidature de M. Outtara, lanc&eacute;e sur les r&eacute;seaux sociaux, qui seraient "des jeunes proches du RHDP", affirment avoir obtenu plus de 700.000 signatures en sept jours.Un chiffre &eacute;videmment inv&eacute;rifiable.
Enfin, le chef de l'Etat a fait le 15 juillet une "confidence" au journal Jeune Afrique, indiquant devoir se pr&eacute;senter "pour pr&eacute;server la stabilit&eacute; du pays".&nbsp;
"&Agrave; l&rsquo;heure actuelle, compte tenu des d&eacute;lais, je ne vois h&eacute;las pas d&rsquo;autre solution pour pr&eacute;server la stabilit&eacute; du pays", a d&eacute;clar&eacute; M. Ouattara, tout en pr&eacute;cisant poursuivre sa r&eacute;flexion, selon l'article de Jeune Afrique publi&eacute; samedi.
"La personnalit&eacute; d'Amadou Gon Coulibaly s'&eacute;tait tellement impos&eacute;e qu'il n'y avait pas de plan B, et on ne fabrique pas un nouveau candidat en trois mois", analyse le politologue Jean Alabro.
"Alassane Ouattara reste le liant du parti, mais il est embarrass&eacute;", estime cependant le politologue, d'une part car il avait promis de ne pas se repr&eacute;senter pour un troisi&egrave;me mandat, "ce qui relancerait les disputes constitutionnelles" sur son droit &agrave; le faire, d'autre part parce que son parti est affaibli.&nbsp;
L'analyste politique Sylvain N'Guessan souligne "les dissensions au sein du RHDP n&eacute;es de la d&eacute;signation d'Amadou Gon Coulibaly" comme dauphin, qui ont entra&icirc;n&eacute; le d&eacute;part de deux fid&egrave;les du pr&eacute;sident, a qui l'on pr&ecirc;tait des ambitions pr&eacute;sidentielles, le ministre des Affaires &eacute;trang&egrave;res Marcel Amon Tanoh, puis le vice-pr&eacute;sident Daniel Kablan Duncan.
"Il sera difficile pour le RHDP de trouver un candidat consensuel en dehors du pr&eacute;sident Ouattara", note M. N'Guessan.De plus, le pr&eacute;sident "a toujours laiss&eacute; une fen&ecirc;tre ouverte, en disant que si ceux de sa g&eacute;n&eacute;ration &eacute;taient candidats, il pourrait se repr&eacute;senter".
C'est le cas, puisque l'ex-pr&eacute;sident Henri Konan B&eacute;di&eacute;, 85 ans, d&eacute;fendra les couleurs du Parti d&eacute;mocratique de C&ocirc;te d'Ivoire (PDCI), principale formation d'opposition.Le Front populaire ivoirien (FPI) esp&egrave;re de son c&ocirc;t&eacute; une candidature de l'ex-pr&eacute;sident Laurent Gbagbo, 75 ans, toutefois hypoth&eacute;qu&eacute;e par la proc&eacute;dure toujours en cours contre lui &agrave; la Cour p&eacute;nale internationale de La Haye.&nbsp;&nbsp;

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