JDA libre antenne du 13 09 2024

Quinze , artiste afro soul nous présente son héritage dans " Legacy ".

Le Burundi se recueille pour les funérailles de l'ex-président Nkurunziza

Le Burundi a célébré vendredi dans le recueillement les obsèques nationales de l'ancien président Pierre Nkurunziza, décédé subitement le 8 juin, officiellement d'un arrêt cardiaque.

Un hommage national a &eacute;t&eacute; rendu &agrave; l'ex-chef de l&rsquo;&Eacute;tat, mort &agrave; l'&acirc;ge de 55 ans apr&egrave;s 15 ann&eacute;es au pouvoir, dans le stade Ingoma de Gitega.
Recouvert du drapeau national, le cercueil de M. Nkurunziza, &eacute;tait transport&eacute; sur une jeep pr&eacute;c&eacute;d&eacute;e d'une fanfare et accompagn&eacute;e par un d&eacute;tachement de g&eacute;n&eacute;raux marchant au pas.
Les invit&eacute;s, r&eacute;partis sur tout le pourtour du stade en fonction de leur province d'origine, &eacute;taient habill&eacute;s en blanc, avec pour les hommes une photo de M. Nkurunziza imprim&eacute;e sur les chemises et les tee-shirts, comme l'avaient demand&eacute; les autorit&eacute;s.
Dans la tribune d'honneur, l'ancienne premi&egrave;re dame, Denise Bucumi, &eacute;tait entour&eacute;e du nouveau chef de l'&Eacute;tat burundais, &Eacute;variste Ndayishimiye, et de l'ancien pr&eacute;sident tanzanien Jakaya Kikwete.
Au passage du cercueil devant eux, les spectateurs &eacute;taient invit&eacute;s &agrave; se lever, sans applaudir, et &agrave; s'incliner.A son arriv&eacute;e dans le stade, des cris, pleurs et g&eacute;missements avaient &eacute;t&eacute; entendus.Plusieurs personnes se sont ensuite &eacute;vanouies, sous le coup de l'&eacute;motion ou de la forte chaleur.
"Il n'est pas facile de trouver les mots justes dans une situation comme celle-ci, o&ugrave; la famille de feu son Excellence Pierre Nkurunziza, ses amis et tout le pays ont perdu un p&egrave;re, un ami, un sauveur et un chef de l'&Eacute;tat sans avoir eu le temps de l'accompagner", a d&eacute;clar&eacute; M. Ndayishimiye, au bord des sanglots.

- Convoi sous forte protection -

"Dans la Bible, il est &eacute;crit qu'il faut remercier Dieu en toutes choses", a observ&eacute; Mme Bucumi, au contraire imperturbable."Dieu m'a donn&eacute; la force d'accepter le d&eacute;c&egrave;s de Nkurunziza et de le remercier."
L'ancien pr&eacute;sident, comme son &eacute;pouse, une pasteur &eacute;vang&eacute;liste, &eacute;tait un chr&eacute;tien tr&egrave;s croyant, qui consid&eacute;rait b&eacute;n&eacute;ficier de l'onction divine.
Les mesures de distanciation sociale pour lutter contre le Covid-19 n'&eacute;taient pas respect&eacute;es et, &agrave; l'exception de quelques officiels, personne ne portait de masque dans le stade.
La journ&eacute;e, d&eacute;clar&eacute; f&eacute;ri&eacute;e, avait d&eacute;but&eacute; &agrave; l'h&ocirc;pital du Cinquantenaire de Karusi (centre), o&ugrave; M. Nkurunziza est d&eacute;c&eacute;d&eacute;, par "un hommage rendu au d&eacute;funt dans la plus stricte intimit&eacute; familiale par son &eacute;pouse (...), ses enfants et des proches", a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP un cadre de la pr&eacute;sidence, sous couvert d'anonymat.
Puis le convoi fun&eacute;raire, sous forte protection polici&egrave;re, a quitt&eacute; l'h&ocirc;pital pour se diriger vers Gitega, la capitale administrative du pays, 60 km au sud-ouest, des milliers de personnes se massant au bord de la route pour rendre hommage &agrave; l'ex-pr&eacute;sident.
Il devait ensuite &ecirc;tre enterr&eacute;&nbsp;dans un monument r&eacute;cemment construit &agrave; Gitega, sur le site d'un autre &eacute;difice cens&eacute; &ecirc;tre d&eacute;di&eacute; aux victimes des diff&eacute;rentes crises que le pays a travers&eacute;es mais qui n'avait pas fait l'unanimit&eacute; et n'avait jamais &eacute;t&eacute; inaugur&eacute;.
Le d&eacute;c&egrave;s inattendu de M. Nkurunziza a choqu&eacute; le pays.S'il est mort officiellement d'un arr&ecirc;t cardiaque, les Burundais se demandent aujourd'hui si l'ex-pr&eacute;sident, qui selon une source m&eacute;dicale contact&eacute;e par l'AFP &eacute;tait en "d&eacute;tresse respiratoire" au moment de sa mort, n'a pas succomb&eacute; au nouveau coronavirus.

- Des signes de continuit&eacute; -

L'ancien chef de l&rsquo;&Eacute;tat laisse derri&egrave;re lui un pays divis&eacute;, isol&eacute; et appauvri.Sa candidature tr&egrave;s controvers&eacute;e &agrave; un troisi&egrave;me mandat en avril 2015 avait d&eacute;bouch&eacute; sur une crise politique qui a fait plus de 1.200 morts et conduit 400.000 Burundais &agrave; l'exil.
Ces cinq derni&egrave;res ann&eacute;es ont &eacute;t&eacute; caract&eacute;ris&eacute;es par des exactions &agrave; l'encontre des opposants, militants des droits de l'Homme et journalistes ind&eacute;pendants, commises notamment par les Imbonerakure, la ligue de jeunesse du parti au pouvoir, le CNDD-FDD.&nbsp;
Elu en mai et investi deux mois plus t&ocirc;t que pr&eacute;vu apr&egrave;s le d&eacute;c&egrave;s de son mentor, le nouveau pr&eacute;sident, &Eacute;variste Ndayishimiye, s'est imm&eacute;diatement plac&eacute; dans ses pas lors de son premier discours public.
Lors de son investiture le 18 juin dans le m&ecirc;me stade Ingoma, M. Ndayishimiye, 52 ans, a rendu un hommage appuy&eacute; &agrave; son pr&eacute;d&eacute;cesseur et promis de "continuer sur la voie" qu'il a trac&eacute;e.
Les principaux bailleurs de fonds du Burundi (UE, Belgique, Allemagne...), qui depuis 2015 lui imposent des sanctions, esp&eacute;raient une inflexion avec le nouveau pr&eacute;sident, r&eacute;put&eacute; plus ouvert que M. Nkurunziza.
Mais son premier discours, puis la nomination comme Premier ministre d'Alain-Guillaume Bunyoni, l'un des durs du r&eacute;gime, sous le coup de sanctions des &Eacute;tats-Unis depuis 2015 pour son r&ocirc;le dans la r&eacute;pression,&nbsp;sont des signes forts que la continuit&eacute; para&icirc;t plut&ocirc;t &agrave; l'ordre du jour.

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Le Burundi a célébré vendredi dans le recueillement les obsèques nationales de l'ancien président Pierre Nkurunziza, décédé subitement le 8 juin, officiellement d'un arrêt cardiaque.

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