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Le président sortant Masisi déclaré vainqueur des élections au Botswana

Le président sortant du Botswana Mokgweetsi Masisi a remporté vendredi les élections générales dans son pays, malgré la fronde inédite de son prédécesseur qui menaçait le règne sans partage exercé par son parti sur le pays depuis une demi-siècle.

Au terme de deux jours de d&eacute;pouillement, M. Masisi, 58 ans, a &eacute;t&eacute; proclam&eacute; &eacute;lu pour un mandat de cinq ans d&egrave;s la confirmation que son Parti d&eacute;mocratique du Botswana (BDP) avait obtenu la majorit&eacute; absolue des 57 si&egrave;ges du Parlement.
"Moi, Terrence Rannowane (...) j'ai l'honneur de d&eacute;clarer &agrave; la nation du Botswana et au monde que le Dr Mokgweetsi Eric Keabetswe Masisi est &eacute;lu pr&eacute;sident de la r&eacute;publique du Botswana", a d&eacute;clar&eacute; le "chief justice".
Ag&eacute; de 58 ans, M. Masisi dirigeait le pays depuis avril 2018 et la d&eacute;mission de Ian Khama, conform&eacute;ment &agrave; la Constitution du pays qui limite &agrave; dix ans le mandat des chefs de l'Etat.
A la t&ecirc;te du pays depuis son ind&eacute;pendance en 1966, le parti du pr&eacute;sident sortant &eacute;tait pour la premi&egrave;re fois menac&eacute; de perdre sa majorit&eacute; au Parlement lors de ce scrutin &agrave; cause d'une fronde lanc&eacute;e par son pr&eacute;d&eacute;cesseur.
Quelques mois apr&egrave;s sa retraite, M. Khama a reproch&eacute; &agrave; son successeur de revenir sur certaines de ses d&eacute;cisions embl&eacute;matiques, comme l'interdiction de la chasse aux &eacute;l&eacute;phants sauvages, et l'a accus&eacute; de d&eacute;rive autoritaire.
"Nous avons des dirigeants devenus ivres de pouvoir", avait-il expliqu&eacute; quelques jours avant le scrutin dans un entretien accord&eacute; &agrave; l'AFP."Notre d&eacute;mocratie est menac&eacute;e par un tsunami de la m&ecirc;me veine que ce que fait (le pr&eacute;sident am&eacute;ricain Donald) Trump dans son pays".

- Guerre des chefs -

R&eacute;solu &agrave; lui faire mordre la poussi&egrave;re, M. Khama a claqu&eacute; la porte du BDP, cr&eacute;&eacute; un nouveau parti qui a pr&eacute;sent&eacute; des candidats aux l&eacute;gislatives et appel&eacute; &agrave; voter pour l'opposition.
Cette guerre des chefs a fragilis&eacute; la position du parti au pouvoir, en perte de vitesse depuis les &eacute;lections g&eacute;n&eacute;rales de 2014 o&ugrave; il r&eacute;alis&eacute; le plus mauvais score de son histoire en tombant sous la barre symbolique des 50% des voix.
M. Masisi s'&eacute;tait toutefois d&eacute;clar&eacute; persuad&eacute; de l'emporter."On doit gagner", avait-il d&eacute;clar&eacute; mercredi en votant dans son village natal de Moshupa (sud), "j'en suis aussi s&ucirc;r que le soleil se l&egrave;ve &agrave; l'est et se couche &agrave; l'ouest".
Jusque-l&agrave; cantonn&eacute;e dans l'opposition, la Coalition pour un changement d&eacute;mocratique (UDC) esp&eacute;rait prendre sa revanche, arguant des difficult&eacute;s &eacute;conomiques du pays.
Avec un produit int&eacute;rieur brut (PIB) par habitant de plus de 8.000 dollars largement nourri par ses diamants, le Botswana est un des pays les plus riches du continent.Mais il est aussi un des plus in&eacute;galitaires, avec un taux de ch&ocirc;mage de 18%.
"Il est possible que nous soyons &agrave; l'aube d'un jour totalement diff&eacute;rent, d'un avenir totalement diff&eacute;rent", avait lanc&eacute; mercredi son chef, Duma Boko.
Aucun des partis en course n'a r&eacute;agi imm&eacute;diatement vendredi &agrave; la victoire annonc&eacute;e de M. Masisi.
Le d&eacute;pouillement des suffrages se poursuivait dans les circonscriptions l&eacute;gislatives dont les r&eacute;sultats n'ont pas encore &eacute;t&eacute; confirm&eacute;es par la Commission &eacute;lectorale (IEC).Ils devaient &ecirc;tre rendus publics plus tard dans la journ&eacute;e.
bur-pa/jlb
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