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RDC: 17 morts après des attaques d'une milice jihadiste dans l'Est (nouveau bilan)

Quinze civils, un soldat et un rebelle ont été tués dans des attaques d'un groupe rebelle jihadiste contre des villages de l'est de la République démocratique du Congo (RDC), selon un nouveau bilan donné dimanche par des autorités locales.

AFRICA RADIO

7 août 2022 à 20h36 par AFP

Samedi, de nouvelles attaques des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) à Bandiboli, un village de l'instable province d'Ituri, ont tué cinq civils, selon le gouverneur militaire de la province, le colonel Siro Samba. La veille, des responsables locaux avaient fait état de 10 civils tués dans de premiers combats - un à Bandiboli et neuf dans le village voisin de Kandoyi. Un capitaine de l'armée et un combattant des ADF ont par ailleurs été tués dans les combats, selon le colonel Simba. Les ADF, présentées par le groupe jihadiste Etat islamique comme sa branche en Afrique centrale (Iscap, en anglais), sont accusées de massacres de milliers de civils depuis 2014 en RDC, et d'exactions en Ouganda voisin. Ces dernières annonces portent à près de 40 le nombre de civils tués vendredi et samedi en Ituri par des milices ou groupes jihadistes. Vendredi soir, des rebelles de la milice Zaire sont entrés à Damas, un village du territoire de Djugu de la province d'Ituri, et y ont tué 22 personnes, selon l'armée congolaise et un chef d'un groupe de villages locaux, qui avait ajouté que 16 autres personnes avaient été grièvement blessés. La milice Zaire se définit comme un groupe d'autodéfense des membres de l'ethnie Hema, face notamment aux attaques d'un autre milice, la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), qui dit représenter l'ethnie rivale des Lendu. Les violences ont repris en 2017 dans cette province riche en or, imputées notamment à l'émergence de la Codeco, considérée comme l'un des groupes armés les plus meurtriers et active depuis plus de 25 ans dans l'Est congolais. Plus de 120 milices sont recensées dans l'est de la RDC, où elles nourrissent les violences depuis près de 30 ans. Le président congolais Felix Tshisekedi a placé l'an dernier l'Ituri et la province voisine du Nord-Kivu sous le contrôle des forces de sécurité pour tenter d'y réduire les violences, mais cela n'a jusqu'ici pas enrayé les attaques contre les civils.