Le président de l'Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, a annoncé mercredi 30 avril la création d’une commission d’enquête sur les blocages persistants dans les poursuites des crimes commis durant le régime de l’apartheid, qui a officiellement pris fin en 1994.
Une promesse de transparence
Le communiqué de la présidence évoque des "allégations persistantes" d’ingérences politiques ayant "retardé ou empêché les investigations" dans des dossiers identifiés par la commission Vérité et réconciliation. Cette commission, dirigée par Desmond Tutu dans les années 1990, avait recommandé des poursuites dans plus de 300 cas restés largement sans suite.
Pressions et révélations
Cette annonce intervient après qu’une coalition de 25 familles de victimes a poursuivi l’État sud-africain pour son "manquement flagrant à enquêter", exigeant la création d’une commission indépendante. Des révélations de la fondation de l’ancien président Frederik de Klerk ont confirmé en 2021 qu’un accord informel entre l’ANC, parti de Nelson Mandela au pouvoir après l'apartheid, et des figures de l’ancien régime avait bloqué les poursuites judiciaires.
Une étape attendue
Lukhanyo Calata, porte-parole des familles et fils d’un militant assassiné en 1985, a salué la décision tout en pointant la responsabilité des "gouvernements successifs", depuis celui de Thabo Mbeki. La présidence doit encore annoncer le nom du président de la commission, son calendrier et son mandat.
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