Le président américain Donald Trump a déclaré, mardi 29 juillet, qu’il ne participerait “probablement pas” au sommet du G20, prévu en novembre en Afrique du Sud, premier pays du continent à accueillir cette réunion internationale. Depuis l’avion présidentiel Air Force One, le candidat républicain à sa réélection a de nouveau formulé de vives critiques contre Pretoria, qu’il accuse — sans preuves — de persécuter des fermiers blancs.
« Je pense que je vais peut-être envoyer quelqu’un d’autre, car j’ai beaucoup de problèmes avec l’Afrique du Sud », a-t-il affirmé, évoquant des politiques “très mauvaises” et des “gens qui se font tuer”. « J’aimerais y aller, mais je ne pense pas », a-t-il conclu.
Des accusations infondées mais persistantes
Ce n’est pas la première fois que Donald Trump s’en prend à l’Afrique du Sud sur cette question sensible. Depuis son retour à la Maison Blanche, il martèle — en l’absence d’éléments vérifiables — que des agriculteurs blancs y seraient la cible de violences systématiques. Des accusations rejetées catégoriquement par les autorités sud-africaines, qui dénoncent une instrumentalisation politique.
Lors d’une précédente rencontre avec le président sud-africain, Trump avait même diffusé une vidéo truffée d’approximations et d’erreurs, censée étayer ses propos.
Un contexte diplomatique et économique tendu
Le refus de Trump de se rendre à Johannesburg, où doit se tenir le sommet, fait suite à un autre boycott remarqué plus tôt cette année : le secrétaire d’État Marco Rubio avait boudé la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20. Cette attitude contribue à tendre davantage les relations entre Washington et Pretoria.
En parallèle, l’Afrique du Sud tente d’éviter une crise commerciale : elle cherche à conclure un accord de dernière minute avec les États-Unis avant l’application, dès le 1er août, de droits de douane de 30 % sur certaines de ses exportations.
L’Afrique du Sud à la tête d’un G20 historique
Le sommet de novembre s’annonce hautement symbolique. L’Afrique du Sud est le premier pays africain à présider le G20, qui réunit les 19 plus grandes économies du monde ainsi que l’Union européenne et l’Union africaine. Ensemble, ces membres représentent plus de 80 % du PIB mondial.
La possible absence de Donald Trump — s’il venait à être confirmé dans les prochains mois — pourrait affaiblir la portée diplomatique de cette édition et créer un nouvel épisode de tension entre les États-Unis et une partie du continent africain.
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