En 2030, près de 60 % des personnes souffrant de la faim seront en Afrique, selon la FAO

Actus. Si la situation de la faim dans le monde s’améliore, cette amélioration n’est pas uniformément répartie. Un rapport publié lundi 28 juillet par cinq institutions spécialisées des Nations unies fait état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde.

En 2030, près de 60 % des personnes souffrant de la faim seront en Afrique, selon la FAO
À Tapoa, une région frontalière du Niger, le service d’aide humanitaire de la Commission européenne a fourni en 2013, des soins de santé et de nutrition ainsi qu’une assistance alimentaire. - Wikimedia Commons

D’ici cinq ans, 512 millions de personnes dans le monde pourraient souffrir de sous-alimentation chronique. Près de 60 pour cent seront sur le continent africain, selon le dernier rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, la FAO, publié lundi 28 juillet.

L’organisme dresse un bilan contrasté de la sécurité alimentaire mondiale. Présentée officiellement au sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires à Addis-Abeba, en Éthiopie, l’édition de 2025 observe une diminution du nombre de personnes confrontées à une situation de faim en 2024.

Une baisse de 15 millions de personnes comparée à 2023, et de 22 millions de personnes par rapport à 2022. Globalement, le nombre de personnes n’ayant pas les moyens de s’alimenter a reculé, passant de 2,76 milliards en 2019 à 2,60 milliards en 2024.

Une inflation du prix des denrées alimentaires en hausse 

Cette amélioration est inégalement répartie sur l’ensemble du globe. La faim continue de gagner du terrain en Afrique et en Asie de l’Ouest. En Afrique, plus de 20 pour cent de la population a été confrontée à la faim l’année précédente, ce qui représente 307 millions d’individus. En Asie de l’Ouest, cette proportion est estimée à 12,7 pour cent de la population, soit plus de 39 millions de personnes.

Comment l’expliquer ?

Depuis 2020, la hausse des prix des denrées alimentaires est supérieure à celle de l’inflation globale, c’est-à-dire l’ensemble des biens et des services dans une économie (l’énergie, le logement, les transports…). L’inflation des prix des aliments a grimpé à 13,6 pour cent, alors que l’inflation globale était de 8,5 pour cent en janvier 2023. Cette tendance s’explique par les conséquences économiques de la pandémie de la Covid-19, la guerre en Ukraine et des conditions climatiques extrêmes. Cette dernière influe davantage sur les pays à faibles revenus, où l’alimentation prend une part plus importante du budget des ménages.

Accroître les investissements

"Face à l’augmentation des prix des aliments et aux perturbations qui touchent les chaînes de valeur mondiales, nous devons accroître nos investissements dans la transformation rurale et agricole", préconise Alvaro Lario, président du FIDA (Fonds international de développement agricole).

Pour faire face à cette situation, le rapport recommande la mise en place de mesures budgétaires ciblées, associées à un calendrier précis des programmes de protection sociale.

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