Le procureur général de Libreville, Eddy Minang, a confirmé mercredi 29 octobre la tenue d’une session criminelle spéciale consacrée à l’affaire Sylvia et Noureddin Bongo, prévue le lundi 10 novembre au palais de justice de Libreville. Dix autres personnes comparaîtront à leurs côtés pour détournement de fonds publics et blanchiment.
Une comparution sous tension
Arrêtés lors du coup d’État du 30 août 2023 qui a renversé Ali Bongo Ondimba, Sylvia et Noureddin avaient passé vingt mois en détention avant d’obtenir une liberté provisoire leur permettant de quitter le pays. Installés désormais au Royaume-Uni, ils ont annoncé, sans surprise, qu’ils ne se rendront pas au Gabon.
Leurs avocats français affirment que leurs clients n’ont reçu aucune convocation officielle. Le procureur Minang, lui, assure que leur domicile à Libreville, la villa Nam, a bien été notifié.
“Un procès-spectacle”, selon Noureddin Bongo
Depuis son exil, Noureddin Bongo Valentin a dénoncé un “procès-spectacle” orchestré par le nouveau régime. Il accuse les autorités d’avoir violé les règles fondamentales du droit gabonais et affirme que leur avocate a été intimidée par des hommes armés.
Le jeune homme, tout comme sa mère, rejette les accusations, rappelant qu’ils ont déposé plainte en France pour “séquestration arbitraire” et “tortures” subies après le putsch.
La dynastie Bongo face à son passé
La famille Bongo a dirigé le Gabon pendant 55 ans – d’abord Omar Bongo, pilier de la Françafrique, puis son fils Ali, renversé en 2023. Le régime a longtemps été accusé de corruption et de mauvaise gouvernance, accusations reprises par les nouvelles autorités militaires.
Le général Brice Oligui Nguema, devenu président en avril, a nié toute torture et assuré que la justice garantirait “un procès équitable”.
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