Les conflits actuels sont plus nombreux et plus violents. L’année 2024 est la plus brutale enregistrée depuis la Seconde Guerre mondiale, d’après l’Institut de recherche de la paix d’Oslo (PRIO).
Ce centre de recherche a publié, mercredi 11 juin, son rapport annuel, basé sur les données recueillies par le Uppsala Conflict Data Program (UCDP). Le nombre de conflits opposant deux États a grimpé à 61 et touche 36 pays.
L’Afrique en comptabilise 28, un nombre qui a presque doublé, passant de 15 en 2013 à 28 en 2024, avec des combats de plus en plus meurtriers, notamment en Éthiopie, au Soudan et en République démocratique du Congo.
À lire : Soudan : les Etats-Unis accusent le gouvernement d'avoir eu recours à des armes chimiques
In 2024, these were the world’s 10 deadliest conflict countries according to new PRIO data, in decreasing order:
— PRIO (@PRIOresearch) June 11, 2025
🇺🇦🇷🇺 Ukraine & Russia
🇮🇱🇵🇸 Israel/Palestine
🇸🇩 Sudan
🇪🇹 Ethiopia
🇲🇲 Myanmar
🇸🇴 Somalia
🇧🇫 Burkina Faso
🇸🇾 Syria
🇵🇰 Pakistan
🇳🇬 Nigeria
Some face multiple overlapping…
Comment expliquer ces augmentations ?
Bien que l'Afrique ait connu une baisse des conflits non étatiques au cours des six dernières années, la tendance est désormais à la hausse. Cette croissance peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Tout d’abord, l’expansion du groupe terroriste État islamique (EI), qui s'étend notamment en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient.
Dans de nombreux cas, l’organisation terroriste est impliquée dans des conflits préexistants, comme celui lié à Boko Haram au Nigéria. Toutefois, l’UCDP enregistre chaque confrontation liée à l’EI comme un conflit distinct, cela a contribué à une augmentation marquée du nombre total de conflits impliquant des États.
L’EI a été actif dans 12 pays à la fois en 2023 et en 2024 — un niveau historiquement bas.
Lire aussi : RDC : plus de 1 300 militaires et policiers évacués de Goma par la Croix Rouge
De quels pays parle-t-on ?
Cela met en lumière l'influence croissante d’autres acteurs non étatiques. Par exemple, le Jama'at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), une coalition djihadiste formée en 2017 par la fusion de plusieurs groupes islamistes. Il a considérablement étendu ses opérations à travers l’Afrique de l’Ouest et était actif dans cinq pays de la région en 2024.
Des milliers de personnes ont été tuées au cours des deux dernières années dans des conflits ayant impliqué des pays comme l’Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, le Kenya, le Mali, le Mozambique, le Niger, le Nigéria, le Rwanda, la Somalie, le Soudan et le Togo.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.