Le texte, sans valeur contraignante, a été adopté avec 307 voix contre 28, et 4 abstentions.
Cette résolution n'est "pas un acte de défiance ni un geste de provocation", mais "un appel à l'humanité", a défendu Constance Le Grip, membre de la majorité présidentielle et rapporteure du texte.
Elle "témoigne de l'engagement de la France et de sa représentation nationale", a salué le ministre délégué chargé de l'Europe Benjamin Haddad. Considérant qu'il a été porté atteinte au "droit à un procès équitable" de Boualem Sansal et invoquant sa santé -il est atteint d'un cancer - le texte exige sa "libération immédiate et inconditionnelle".
Il condamne aussi "la détention en Algérie des personnes considérées comme prisonniers d'opinion, notamment les militants, journalistes, blogueurs ou défenseurs des droits de l'homme".
✅ Adoption de la proposition de résolution européenne appelant à la libération immédiate et inconditionnelle de Boualem Sansal.
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) May 6, 2025
🔎 En savoir plus : https://t.co/14iu8xHhk0#DirectAN pic.twitter.com/Ik3LTCMDso
Plusieurs députés de gauche ont critiqué la formulation de certains paragraphes, jugés trop offensifs, et proposé de se cantonner à exiger la libération de l'écrivain
Socialistes et écologistes ont toutefois voté pour. Les députés communistes se sont majoritairement abstenus, et La France Insoumise (LFI) a voté contre. Les autres groupes ont voté pour, dont l'extrême droite.
Plusieurs députés LFI ont demandé dans l'hémicycle la libération de Boualem Sansal. "Nous combattons les idées de Boualem Sansal qui appuie et propage le fantasme réactionnaire du grand remplacement mais un principe reste un principe", a assuré Nathalie Oziol, invoquant les "libertés fondamentales".
Mais le mouvement accuse le texte de remettre "en cause la poursuite de tout partenariat entre l'Algérie, la France et l'Europe" au risque de compromettre "toute possibilité d'obtenir la libération de M. Sansal", et de "nourrir la surenchère médiatique et politique".
🔴📄 Les macronistes n’ont que faire du sort de Boualem Sansal !
— La France Insoumise #NFP à l'Assemblée (@FiAssemblee) May 6, 2025
Notre communiqué ⤵️ pic.twitter.com/or9uQdzawY
Le texte invite notamment le gouvernement, la Commission européenne et le Conseil européen à subordonner "toute coopération renforcée avec l'Algérie" à "des avancées concrètes" sur l'Etat de droit et les "libertés fondamentales".
Boualem Sansal, 80 ans, incarcéré depuis mi-novembre, a été condamné le 27 mars à cinq ans de prison notamment pour atteinte à l'intégrité du territoire pour des déclarations en octobre au média français d'extrême droite "Frontières", où il estimait que l'Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc. Il a fait appel.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.