La France a confirmé avoir été informée par l’Algérie de l’émission de "deux mandats d’arrêts internationaux" contre l’écrivain franco-algérien Kamel Daoud. Le porte-parole du Quai d’Orsay, Christophe Lemoine, a souligné que Paris suivait cette affaire "avec attention", rappelant que Kamel Daoud était "un auteur reconnu et respecté" et que la France était "attachée à la liberté d'expression".
Le roman Houris au cœur de la controverse
À l’origine de cette procédure, deux plaintes déposées en Algérie : l’une par Saâda Arbane, une survivante d’un massacre de la décennie noire, l’autre par l’Organisation nationale des victimes du terrorisme. Toutes deux reprochent à Kamel Daoud et à son épouse psychiatre d’avoir utilisé l’histoire de Mme Arbane sans son accord dans le roman Houris, lauréat du Prix Goncourt 2024.
En novembre dernier, un tribunal algérien avait accepté une première plainte. Selon le code de procédure pénale algérien, un mandat d’arrêt international peut être émis "si l’inculpé est en fuite ou s’il réside hors du territoire de la République".
Une affaire relayée aussi en France
Mme Arbane a également porté plainte en France pour non-respect de la vie privée. Une audience de procédure est prévue ce mercredi 7 mai au tribunal judiciaire de Paris. Gallimard, éditeur de l'écrivain, a dénoncé "les violentes campagnes diffamatoires orchestrées (contre l’écrivain) par certains médias proches d’un régime dont nul n’ignore la nature".
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