Un drame frappe le parc Kruger, en Afrique du Sud. Plus de 120 vautours d’espèces menacées ont été retrouvés morts après avoir ingéré les restes empoisonnés d’un éléphant, utilisés comme appâts par des braconniers, selon l’agence des parcs nationaux sud-africains SAN Parks.
Il s’agit de "l’un des plus graves cas" d’empoisonnement en Afrique australe, selon un communiqué conjoint publié jeudi 8 mai avec la fondation Endangered Wildlife Trust (EWT). Au total, 123 vautours africains, vautours du Cap et un vautour oricou ont péri. Ces espèces sont toutes classées en voie de disparition, voire en danger critique d’extinction.
"La carcasse du pachyderme avait été imprégnée de pesticides hautement toxiques", précisent les autorités. Cette méthode est souvent utilisée pour cibler les lions, dont les restes sont prisés dans la médecine traditionnelle.
Une menace croissante liée au braconnage
Les équipes de SAN Parks et d’EWT ont également secouru 84 vautours, certains intoxiqués au plomb issu de munitions. Il s’agit de l’épisode le plus grave depuis 2019, où plus de 500 vautours avaient été tués au Botswana.
"On observe une augmentation massive du braconnage visant les lions", explique Gareth Tate, responsable du programme rapaces chez EWT. Les vautours sont souvent des victimes collatérales, mais peuvent aussi être "délibérément ciblés", car leur survol peut trahir l’emplacement d’une carcasse.
Le parc Kruger, célèbre pour ses safaris, s’étend sur 20 000 km² jusqu’au Mozambique, en pleine savane. Il reste l’un des plus grands sanctuaires de faune d’Afrique, mais aussi une zone fortement touchée par le braconnage.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.