Deux nouvelles affaires impliquant les forces de l’ordre ont endeuillé le Sénégal fin juin. Trois jeunes hommes sont morts, à Rosso puis à Dakar, dans des circonstances encore floues mais qui mettent directement en cause des interventions policières. Ces drames, qui s’ajoutent à un lourd passif en matière de répression, provoquent une onde de colère et de méfiance dans une opinion publique déjà échaudée.
Trois décès, deux villes, un climat d’indignation
À Rosso, dans le nord du pays, un jeune homme a succombé à la suite d’une opération des forces de sécurité. Quelques jours plus tard, à Dakar, deux autres jeunes ont perdu la vie dans des circonstances similaires. Ces décès rapprochés, en deux lieux distincts, ont soulevé une forte émotion sur les réseaux sociaux et dans la presse, alimentant un sentiment d’injustice déjà présent dans une partie de la population.
Une réaction attendue au sommet de l’État
Face à la montée des tensions, la présidence sénégalaise a été contrainte de réagir. Selon plusieurs sources, le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, a demandé que toute la lumière soit faite sur ces événements. Des enquêtes internes ont été ouvertes, mais les familles des victimes, soutenues par des organisations de la société civile, exigent des investigations indépendantes et des sanctions en cas de dérives avérées.
Des plaies encore ouvertes depuis les années Macky Sall
Sous le précédent régime, la gestion sécuritaire des mobilisations politiques avait été largement critiquée. Entre 2021 et 2023, une série d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre avait fait plusieurs morts, souvent parmi les jeunes. La lenteur, voire l’absence de suites judiciaires dans ces affaires, continue de nourrir un fort sentiment d’impunité.
Une rupture attendue de la part du nouveau pouvoir
Le nouveau gouvernement, élu en mars 2024 sur des promesses de justice, de transparence et de respect des droits, est aujourd’hui face à l’un de ses premiers grands tests. Le traitement de ces deux affaires sera scruté par l’opinion publique comme un indicateur de la volonté réelle de rompre avec les pratiques du passé et d’initier une réforme profonde des forces de sécurité.
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