Deux Birmans, deux Cubains, un Vietnamien, un Laotien, un Mexicain et un Sud-Soudanais, avaient été expulsés en mai des Etats-Unis. Mais ils étaient jusque-là retenus sur une base militaire américaine à Djibouti, après qu'un juge avait suspendu ce type d'expulsions au motif qu'il n'était pas donné aux migrants une "opportunité significative" de les contester. Il y a dix jours, la plus haute juridiction des Etats-Unis, à majorité conservatrice, s'était prononcée en faveur des expulsions de migrants vers des pays tiers. Jeudi, elle a considéré que sa décision s'appliquait également à la suspension décidée par le premier juge en charge du dossier, contre les arguments de ce dernier.
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Des juges opposés à cette décision
Les juges progressistes de la Cour suprême, Sonia Sotomayor et Ketanji Brown Jackson, ont fait part de leur désaccord. "Ce que le gouvernement veut faire, c'est envoyer" les huit ressortissants étrangers "qu'il a illégalement renvoyés des Etats-Unis, depuis Djibouti vers le Soudan du Sud, où ils seront remis aux autorités locales sans se soucier du risque de torture ou de mort", a estimé Sonia Sotomayor.
Les autorités américaines affirment que ces huit hommes ont été condamnés pour des crimes violents et qu'elles n'ont pas obtenu l'accord de leurs pays respectifs pour les accueillir.
Une priorité pour Donald Trump
Donald Trump a érigé la lutte contre l'immigration illégale en priorité absolue de son second mandat et promis d'expulser des millions de migrants en situation irrégulière. Il défend le recours à des pays tiers face au refus de certains pays d'origine des migrants de les accepter.
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