Une nouvelle attaque jihadiste d'ampleur a frappé dimanche 11 mai la ville de Djibo, dans le nord du Burkina Faso, faisant "plusieurs dizaines" de morts parmi les militaires et les civils, selon des sources sécuritaires et locales contactées par l’AFP.
Les assaillants, arrivés "par centaines" à bord de motos et de véhicules, ont ciblé simultanément le détachement militaire, les postes de police et de gendarmerie, tout en s’infiltrant dans certains quartiers de la ville.
"Des gens ont été exécutés devant leurs domiciles, notamment des hommes. Les femmes et les enfants ont été épargnés", a témoigné un habitant du quartier du secteur 4, sous anonymat.
Malgré les tentatives de riposte, l’armée burkinabè a subi des pertes. "Des éléments sont tombés, d'autres ont été blessés, mais ils ont aussi infligé des pertes à l’ennemi", a précisé l'une des sources.
Plus de 26 000 morts en 10 ans
La junte du capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir depuis septembre 2022, affirme régulièrement progresser dans la reconquête du territoire. Mais elle communique de moins en moins sur les bilans d’attaques.
Depuis 2015, les violences jihadistes ont fait plus de 26 000 morts au Burkina Faso, dont plus de la moitié au cours des trois dernières années, selon l’ONG Acled.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.