Hisham Kassem, figure de l'opposition égyptienne, a déclaré jeudi 15 mai avoir été de nouveau condamné à une peine de six mois de prison ferme pour diffamation. Cette condamnation intervient après une précédente peine similaire en septembre 2023, lors d'un procès qualifié de "motivé politiquement" par le Parlement européen. Libéré en février 2024 après avoir purgé sa peine, Hisham Kassem est désormais confronté à une nouvelle condamnation.
Une condamnation controversée
En plus des six mois de prison, le tribunal a condamné Hisham Kassem à une amende de 20 000 livres égyptiennes (environ 355 euros) et à 40 000 livres supplémentaires (environ 700 euros) pour dommages et intérêts. Selon son avocat, Nasser Amin, cette condamnation est une riposte à ses critiques contre le pouvoir, réitérées après sa libération.
"Je refuse de revenir en Égypte et de me présenter devant la justice égyptienne tant qu'Abdel Fattah al-Sissi est au pouvoir", a déclaré Hisham Kassem. Il affirme continuer à dénoncer la corruption, malgré les tentatives de museler l'opposition. "Je continuerai à dénoncer la corruption. C'est ce que je faisais, c'est ce qu'ils ont voulu faire taire", ajoute-t-il.
Un contexte politique tendu
Hisham Kassem est à l'initiative de la coalition Courant libre, lancée en juin 2023 par plusieurs partis d'opposition, notamment de gauche. Le mouvement prône la libéralisation économique et appelle à la fin de la mainmise de l'armée sur l'économie égyptienne.
L'Initiative égyptienne pour les droits de la personne (EIPR) estime que le tribunal "rejuge Kassem pour le même incident avec les mêmes accusations", dénonçant une volonté de le punir pour ses positions critiques envers le régime. "Une fusion des deux procédures aurait dû être faite pour un jugement unique", abonde l'avocat.
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