Salimata Diop, ministre de la Femme, est l'une des cinq ministres de l'ex-président Sall (2012-2024) mis en accusation pour malversations présumées le 8 mai par l'Assemblée nationale qui les a ensuite renvoyés devant la Haute cour de justice, une juridiction spéciale, pour notamment des détournements liés à un fonds anti-covid. Salimata Diop a comparu lundi devant la commission d'instruction de la Haute cour de justice, habilitée à juger les présidents et membres du gouvernement pour des délits et crimes commis dans l'exercice de leurs fonctions.
Elle a été inculpée et placée sous contrôle judiciaire par la commission qui l'a laissée libre après qu'elle a versé une caution de 57 millions de FCFA (87.000 euros), a indiqué à l'AFP la source proche du dossier, confirmant des informations de la presse locale.
La ministre, élue députée en novembre 2024, après le départ du pouvoir du président Sall, doit justifier de dépenses de même montant que cette caution. Son immunité parlementaire a été levée le 2 mai pour permettre des poursuites à son encontre. Dans un rapport d'audit publié en décembre 2022, la Cour des comptes a relevé des irrégularités dans la gestion de ce fonds, liées à des surfacturations dans l'achat de riz destiné aux ménages défavorisés et pour l'acquisition de gel hydro-alcoolique.
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