- Mise à jour le mercredi 28 mai. L'accusé a été condamné à la prison à perpétuité.
La réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans, a été requise lundi 26 mai en France contre un Algérien de 28 ans, accusé d'avoir incendié une résidence pour saisonniers à Courchevel, dans les Alpes, en 2019, causant la mort de deux personnes. Cet homme habitant dans l'Hérault, déjà condamné à 11 reprises, comparaît depuis une semaine devant la cour d'assises de la Savoie à Chambéry, soupçonné d'être à l'origine du sinistre, ce qu'il a toujours nié. La parole sera à sa défense mardi 27 mai, qui a fait savoir qu'elle entendait plaider l'acquittement. Le verdict est attendu dans la journée.
Deux morts et une vingtaine de blessés
Le feu, dépeint comme très violent et rapide, s'était déclaré le 20 janvier 2019 peu après 4h du matin dans L'Isba, un ancien hôtel vétuste abritant 57 travailleurs saisonniers employés dans la station. Plusieurs témoins ont fait état d'odeurs d'essence dans le bâtiment avant le sinistre et une arme à feu avait été retrouvée à proximité. Une femme de 32 ans et un homme de 50 ans, employés de restaurants, avaient succombé asphyxiés, et une vingtaine d'autres s'étaient blessés en se défenestrant pour échapper aux flammes. Plusieurs dizaines de personnes se sont portées parties civiles.
Une affaire complexe
L'enquête avait établi que l'accusé, soupçonné d'avoir agi par vengeance envers une ex-petite amie logée dans cette résidence, avait effectué plusieurs passages à proximité du bâtiment pendant la nuit, notamment quelques minutes avant l'apparition des premières fumées. En récidive après ses précédentes condamnations, l'accusé est poursuivi notamment pour "destruction du bien d'autrui par un moyen dangereux" ayant entraîné la mort et des infirmités permanentes, ainsi que de détention d'arme et d'évasion par violence.
Pour Me Caroline Collomb, qui représente la famille de la jeune femme décédée dans l'incendie, ainsi que de quatre autres personnes, les peines requises sont "à la hauteur de ce qui s'est passé" : "Les victimes qu'on représente attendaient la peine maximum, c'est ce qu'elles attendent depuis six ans." "On a quand même deux morts, beaucoup de victimes avec infirmité permanente, une évasion, une arme, un casier judiciaire chargé, une personnalité de psychopathe qui fait peur", a-t-elle indiqué à l'AFP.
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