Angola : quatre morts lors de manifestations contre la hausse du prix du carburant

Actus. Malgré les vastes ressources pétrolières de l'Angola, le prix du carburant à la pompe augmente. De nombreuses personnes ont protesté contre cette hausse, une manifestation qui a causé la mort de quatre personnes.

Angola : quatre morts lors de manifestations contre la hausse du prix du carburant
Des violences ont eu lieu lors d'une manifestation lundi 28 juillet à Luanda contre la hausse du prix du carburant. - Wikimedia Commons

Quatre personnes ont été tuées lundi 28 juillet dans la capitale angolaise, Luanda, lors de violences déclenchées par une grève des taxis pour protester contre la hausse des prix du carburant, a indiqué la police mardi 29 juillet. Les circonstances des décès n’ont pas encore été dévoilées par les forces de l’ordre.

Quelque 100 personnes ont été arrêtées lundi 28 juillet, et 400 autres interpellées dans la nuit pour leur implication présumée dans les violences, a précisé le porte-parole de la police. Près de 45 commerces ont été vandalisés, 25 véhicules privés et 20 bus publics endommagés, a-t-il ajouté.

Deuxième producteur de pétrole en Afrique

Des pillages à grande échelle ont été signalés à Luanda lundi 28 juillet, premier jour de la grève. Une vidéo en ligne montre un manifestant tentant de mettre le feu à un panneau publicitaire à l'effigie du président Joao Lourenço, au pouvoir depuis l'indépendance du pays en 1975.

L'Angola, deuxième producteur de pétrole en Afrique, a relevé mardi 1er juillet le prix de l'essence subventionnée, passé de 300 à 400 kwanzas le litre (soit de 0,33 à 0,43 dollar).
Selon la direction française du Trésor : "Le pays reste prisonnier d’un modèle extrêmement dépendant du pétrole, sans amortisseurs suffisants pour faire face à une forte volatilité des cours."

Poursuite de la grève

Selon la Banque mondiale, plus d’un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté (< 2,15 USD/jour) et 82 % avec moins de 6,35 USD/jour. Le taux de chômage officiel est de plus de 32 %, et atteint plus de 58 % chez les moins de 25 ans.

L'association ANATA, représentant les chauffeurs de taxi, a pris ses distances avec les violences de lundi 28 juillet, mais a confirmé la poursuite de la grève décrétée pour trois jours.

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