La Guinée est durement touchée par des inondations meurtrières depuis la fin du mois de juin. Selon un rapport publié par l’Agence nationale de gestion des urgences et catastrophes humanitaires (ANGUCH), ces intempéries ont causé la mort de 15 personnes, blessé 19 autres et affecté directement 7 705 habitants entre le 28 juin et le 24 juillet.
Les zones les plus touchées se situent dans la capitale Conakry et ses alentours. Au total, 138 habitations ont été endommagées, et 52 ménages ont dû être déplacés. Plusieurs infrastructures sanitaires figurent aussi parmi les dégâts recensés.
Des causes structurelles aggravantes
Le directeur général de l’ANGUCH, Lancei Touré, a pointé plusieurs causes structurelles. Il dénonce notamment des constructions anarchiques, des caniveaux obstrués et des habitations édifiées dans des zones inondables, en particulier les bas-fonds. Ces pratiques, fréquentes dans les zones urbaines en croissance rapide, aggravent les conséquences des fortes pluies qui s’abattent chaque saison sur le pays.
Un paradoxe entre richesse naturelle et précarité
Ces inondations récurrentes soulignent les faiblesses des politiques d’urbanisation et d’aménagement du territoire dans un pays pourtant riche en ressources naturelles. La Guinée possède dans son sous-sol d’importants gisements de bauxite, de fer, d’or et de diamants. Mais malgré ces atouts, elle demeure l’un des pays les plus pauvres du monde, confronté à des défis chroniques en matière d’infrastructures, de gouvernance et de gestion des risques.
Face à l’urgence, les autorités appellent à renforcer la prévention et la résilience face aux catastrophes naturelles, alors que la saison des pluies est loin d’être terminée.
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