Le Burkina Faso, le Mozambique, le Nigéria et l'Afrique du Sud sont officiellement sortis, vendredi 24 octobre, de la "liste grise" des pays sous haute surveillance déterminée par le Gafi, ou groupe d'action financière. Le verdict a été rendu après une réunion plénière à Paris.
"Un nombre record de quatre pays" ont été retirés de la liste grise, selon la présidente du Gafi
Les quatre pays ont été félicités par Elisa de Anda Madrazo, présidente mexicaine du Gafi, au terme de la réunion. "Cette réunion a été une réussite pour le continent africain. Un nombre record de quatre pays" ont été retirés de la liste grise, a-t-elle souligné. Chaque pays a vu ses avancées reconnues. "L'Afrique du Sud a renforcé ses outils de détection du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme. Le Nigéria dispose désormais d'une coordination inter-institutions renforcée", a détaillé la présidente. "Le Mozambique a amélioré le partage de renseignements financiers", a-t-elle ajouté, et "le Burkina Faso a renforcé la surveillance des institutions financières et des organismes de contrôle".
Un axe d’amélioration pour les quatre pays
Pour le président nigérian Bola Ahmed Tinubu, le retrait de son pays de la liste grise représente une "étape majeure sur le chemin du Nigéria vers la réforme économique, l'intégrité institutionnelle et la crédibilité mondiale". Il a fait la promesse de "continuer à construire un système financier dans lequel les Nigérians et le monde entier peuvent avoir confiance".
"Ce n'est que le début d'un processus plus large visant à continuer de renforcer les institutions-clés, à améliorer les processus de gouvernance et à garantir que ces améliorations soient durables", a déclaré le Trésor sud-africain. Il définit la nouvelle comme "une réussite majeure" pour les Sud-Africains.
Les quatre pays continueront à travailler en lien avec leurs organisations régionales respectives de type Gafi. La Jamaïque et le Nigéria, par ailleurs, ont participé aux réunions pour la première fois, rejoignant le Kenya dans l'initiative d'invitation "qui vise à renforcer le réseau mondial" du Gafi. Le groupe n'a en revanche pas modifié sa "liste noire", qui comprend la Corée du Nord, l'Iran et le Myanmar, mettant simplement à jour son appréciation sur l'Iran après des échanges récents, tout en considérant que ce dernier persiste depuis 2016 à ne pas régler les problèmes soulevés par le Gafi.
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