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Cameroun : l’Union européenne condamne la « répression violente » des manifestations post-électorales

Actus. Au lendemain de la réélection contestée de Paul Biya pour un huitième mandat, l’Union européenne a dénoncé, mardi 28 octobre, l'usage excessif de la force contre les manifestants au Cameroun. Plusieurs civils ont été tués lors de rassemblements réprimés par les forces de sécurité.

Cameroun : l’Union européenne condamne la « répression violente » des manifestations post-électorales
Le président camerounais Paul Biya

L’Union européenne a exprimé mardi sa « profonde préoccupation » face aux violences post-électorales au Cameroun, où des manifestations ont éclaté après l’annonce de la victoire de Paul Biya, 92 ans, au scrutin présidentiel. Réélu avec 53,66 % des voix selon les résultats officiels, le chef de l’État, au pouvoir depuis 1982, fait face à une contestation menée par son principal opposant, Issa Tchiroma Bakary, qui revendique la victoire. 

Dans une déclaration à la presse à Bruxelles, Anouar El Anouni, porte-parole de la Commission européenne, a déploré « la répression violente des manifestations » et « la mort par arme à feu de plusieurs civils ». Il a exhorté les autorités camerounaises à « identifier les responsabilités, faire preuve de transparence et rendre justice » afin de mettre fin aux « violations des droits humains ».

Manifestations réprimées à Douala et Garoua 

Malgré l’interdiction des autorités, plusieurs centaines de personnes ont manifesté dimanche et lundi à Douala, la capitale économique, et à Garoua, dans le nord du pays, répondant à l’appel d’Issa Tchiroma Bakary. Les forces de sécurité ont dispersé les rassemblements à l’aide de gaz lacrymogènes et de tirs à balles réelles, selon des témoins. Le bilan humain reste incertain, mais plusieurs morts ont été signalés. 
 L’UE a également demandé la libération « de toutes les personnes détenues arbitrairement depuis l’élection présidentielle » et appelé « toutes les parties à faire preuve de retenue ».

Lundi, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a déjà exprimé son inquiétude, évoquant des « informations choquantes » sur des civils « tués, blessés ou arrêtés » lors de ces manifestations. Alors que la tension reste vive au Cameroun, la communauté internationale multiplie les appels au calme et au dialogue politique. 

A lire aussi : Cameroun : Paul Biya réélu président avec 53,66 % des voix selon le Conseil constitutionnel

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