L’Union européenne a exprimé mardi sa « profonde préoccupation » face aux violences post-électorales au Cameroun, où des manifestations ont éclaté après l’annonce de la victoire de Paul Biya, 92 ans, au scrutin présidentiel. Réélu avec 53,66 % des voix selon les résultats officiels, le chef de l’État, au pouvoir depuis 1982, fait face à une contestation menée par son principal opposant, Issa Tchiroma Bakary, qui revendique la victoire.
Dans une déclaration à la presse à Bruxelles, Anouar El Anouni, porte-parole de la Commission européenne, a déploré « la répression violente des manifestations » et « la mort par arme à feu de plusieurs civils ». Il a exhorté les autorités camerounaises à « identifier les responsabilités, faire preuve de transparence et rendre justice » afin de mettre fin aux « violations des droits humains ».
#Cameroun: Déclaration du Porte-parole sur l’élection présidentielle https://t.co/T7b63Lt6yo
— Anouar El Anouni 🇪🇺 (@AnouarEUspox) October 28, 2025
Manifestations réprimées à Douala et Garoua
Malgré l’interdiction des autorités, plusieurs centaines de personnes ont manifesté dimanche et lundi à Douala, la capitale économique, et à Garoua, dans le nord du pays, répondant à l’appel d’Issa Tchiroma Bakary. Les forces de sécurité ont dispersé les rassemblements à l’aide de gaz lacrymogènes et de tirs à balles réelles, selon des témoins. Le bilan humain reste incertain, mais plusieurs morts ont été signalés.
L’UE a également demandé la libération « de toutes les personnes détenues arbitrairement depuis l’élection présidentielle » et appelé « toutes les parties à faire preuve de retenue ».
🔴Au #Cameroun, les autorités doivent respecter, protéger et faciliter le droit de réunion pacifique.
— Amnesty West & Central Africa (@AmnestyWARO) October 27, 2025
Une enquête rapide, indépendante et impartiale doit être menée sur les décès.#ProtectTheProtest #ProtégeonsLesManifs#DroitsHumains pic.twitter.com/M9rFGP2MD5
Lundi, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a déjà exprimé son inquiétude, évoquant des « informations choquantes » sur des civils « tués, blessés ou arrêtés » lors de ces manifestations. Alors que la tension reste vive au Cameroun, la communauté internationale multiplie les appels au calme et au dialogue politique.
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