Un candidat d’opposition contestataire exfiltré pour sa sécurité
Le gouvernement gambien a annoncé avoir accueilli depuis le 7 novembre l’opposant camerounais Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre devenu figure de la contestation. Il affirme avoir remporté la dernière présidentielle contre Paul Biya, au pouvoir depuis plus de 40 ans, et officiellement réélu en octobre avec 53,66 % des suffrages. Dans un communiqué, Banjul justifie son geste par des « raisons humanitaires » et la nécessité d’assurer la sécurité de M. Tchiroma « pendant que les discussions continuent » pour une issue pacifique à la crise politique au Cameroun.
À la veille de l’investiture de Paul Biya, Issa Tchiroma avait provoqué l’ire du pouvoir en déclarant sur ses réseaux sociaux : « Il y a deux présidents désormais : le président élu par le peuple camerounais que je suis, et le président nommé par le Conseil constitutionnel que vous connaissez. »
Répression post-électorale et inquiétudes internationales
Depuis la proclamation des résultats le 27 octobre, plusieurs villes camerounaises ont été le théâtre de manifestations limitées mais violemment réprimées. Le gouvernement a admis des « pertes en vies humaines » sans livrer de bilan détaillé. Human Rights Watch a condamné l’usage de la « force létale » et les « arrestations massives » qui ont ciblé manifestants et citoyens, dénonçant un climat de répression croissante.
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La Gambie, de son côté, assure qu’elle ne permettra pas que son territoire devienne une base pour des « activités subversives contre n’importe quel pays ». Cette mise au point vise à préserver un fragile équilibre diplomatique alors que les tensions post-électorales au Cameroun restent vives.
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