En ce moment

Cameroun : le gouvernement reconnaît des morts après les manifestations post-électorales

Actus. Le gouvernement camerounais admet des morts lors des manifestations qui ont suivi la réélection contestée de Paul Biya. L’opposant Issa Tchiroma, qui revendique la victoire, sera poursuivi en justice.

Cameroun : le gouvernement reconnaît des morts après les manifestations post-électorales
Paul Atanga Nji, lors d’une conférence de presse a reconnu, mardi 28 octobre, la mort de plusieurs personnes - Illustration - FB - Ministère de l'Administration Territoriale du Cameroun

Le gouvernement camerounais a reconnu, mardi 28 octobre, la mort de plusieurs personnes lors des manifestations qui ont éclaté à travers le pays après l’annonce de la réélection de Paul Biya pour un huitième mandat à la tête du Cameroun.

« Des manifestations illégales se sont soldées par des pertes en vies humaines et la destruction de biens publics et privés », a déclaré le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, lors d’une conférence de presse. Il n’a toutefois fourni aucun bilan précis.

Ces violences font suite à la proclamation de la victoire du président sortant, âgé de 92 ans et au pouvoir depuis 43 ans. L’opposition, menée par Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre désormais candidat du renouveau, conteste le résultat et affirme avoir remporté l’élection.

Paul Atanga Nji a accusé M. Tchiroma d’avoir lancé « des appels répétés à l’insurrection » et d’avoir encouragé des « manifestations violentes » dans plusieurs villes, dont Dschang, Guider, Garoua et Douala. Il a indiqué que « plusieurs édifices publics, commerces et biens privés ont été incendiés, saccagés et pillés » et que des membres des forces de l’ordre avaient été « grièvement blessés ».

Selon les autorités locales, quatre personnes ont été tuées dimanche 26 octobre à Douala, veille de la proclamation des résultats, lors d’un rassemblement organisé à l’appel d’Issa Tchiroma. L’opposant affirme de son côté que deux manifestants ont été abattus lundi 27 octobre près de son domicile à Garoua, dans le nord du pays. Des vidéos relayées sur les réseaux sociaux évoquent plusieurs autres morts, sans confirmation officielle à ce stade.

Le ministre a annoncé l’ouverture d’une enquête et promis que « le candidat Issa Tchiroma devra répondre de ses actes devant les juridictions compétentes ». Il a également mis en garde « tous ceux qui, au Cameroun ou à l’étranger, continuent de diffuser des messages séditieux et irresponsables ».

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Les rendez-vous santé
Nos applications
Facebook
Twitter
Instagram
Cameroun : le gouvernement reconnaît des morts après les manifestations post-électorales