Orlando Cartagena Lagar, chef d’un mouvement indépendantiste de l’île équato-guinéenne d’Annobón, a demandé à l’Argentine de reconnaître symboliquement son indépendance, en raison de liens historiques remontant à l’époque coloniale.
Un appel à l’Argentine au nom de l’histoire
Située au large du Gabon, l’île d’Annobón (17 km², 5 000 habitants) appartient à la Guinée équatoriale depuis 1968. Mais de 1777 à cette date, elle était rattachée à la vice-royauté espagnole du Río de la Plata, une entité coloniale couvrant une partie de l’actuelle Argentine. C’est ce lien qu’invoque Orlando Cartagena Lagar, leader du mouvement Ambó Legadu (Annobón Libre), pour appeler Buenos Aires à reconnaître une indépendance autoproclamée en juillet 2022.
"Les gens meurent de faim"
Installé en Espagne depuis 30 ans, Orlando Cartagena Lagar affirme que l’île est "sous blocus" et subit "un génocide lent" : absence d’électricité, pénuries alimentaires, brutalités militaires. "Les gens meurent de faim, même si cela ne passe pas à la télévision", insiste-t-il, dénonçant la répression du régime de Teodoro Obiang, au pouvoir depuis 45 ans en Guinée équatoriale.
Soutien symbolique, pas d’annexion
Le chef séparatiste affirme ne pas chercher une annexion par l’Argentine, mais un soutien diplomatique. En avril, il s’est rendu à Buenos Aires pour médiatiser la cause annobonaise. L’Argentine n’a pas officiellement réagi.
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