L’écrivain algérien Yasmina Khadra a confié mercredi 4 juin avoir plaidé en faveur de la libération de Boualem Sansal, emprisonné en Algérie depuis 200 jours. Il affirme avoir interpellé directement le président Abdelmadjid Tebboune lors d’un entretien la semaine dernière à Alger.
"J’ai insisté pour qu’il soit libéré", a déclaré Khadra à l’AFP. "Tout ce que je voulais, c’était essayer de le solliciter pour que Boualem puisse retrouver la liberté le plus rapidement possible. Il a écouté attentivement."
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L’auteur, connu pour son engagement humaniste, ajoute : "J’ai fait mon devoir d’écrivain. S’il y a une petite chance, il faut la tenter. Boualem Sansal est malade, il ne faut jamais l’oublier."
Un écrivain au cœur des tensions diplomatiques
Condamné le 27 mars à cinq ans de prison pour des propos tenus en octobre dans un média français d’extrême droite, Boualem Sansal avait évoqué l’héritage territorial de l’Algérie coloniale, suscitant la colère des autorités. Son procès en appel est prévu le 24 juin.
La situation de l’écrivain atteint d’un cancer attise les tensions entre Alger et Paris. La France appelle à un "geste d’humanité" tandis que l’Algérie estime que la justice suit son cours.
Dans ce climat tendu, la médiation symbolique d’une figure littéraire comme Yasmina Khadra pourrait, espère-t-il, infléchir le sort d’un confrère.
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Il a tardé à réagir. Qui l’a poussé à venir demander la libération de Sansal ancien haut fonctionnaire algérien condamné par la justice de son pays ?
On se rappelle que Khadra qui a servi dans l’armée algérienne, notamment durant la guerre civile des années 90 et ses 250000 morts, a fait le choix, une fois à la retraite, d’aller vivre en France rejoignant ainsi les Pieds Noirs et les Harkis chassés d’Algérie à l’indépendance en 1962.