La date du procès en appel de Boualem Sansal a été dévoilée par la Cour d’appel d’Alger : il se tiendra le mardi 24 juin. Incarcéré depuis la mi-novembre, l'écrivain franco-algérien, âgé de 80 ans, a été condamné le dimanche 27 mars à cinq ans de prison, notamment pour des déclarations faites en octobre au média français d'extrême droite Frontières, où il affirmait que l'Algérie avait hérité, sous la colonisation française, de territoires appartenant jusque-là au Maroc. "Le procès a été reporté au 24 juin à la demande de l'intéressé, afin de lui permettre de constituer sa défense", a déclaré à l'AFP Me Mohamed Baghdadi.
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Des appels répétés pour sa libération
Le mardi 20 mai, Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de France, a déclaré que Paris espérait toujours que les autorités algériennes consentiraient à "un geste d'humanité" en faveur de Boualem Sansal, atteint d’un cancer.
L’information vient d’être confirmée : #BoualemSansal sera jugé en appel aujourd’hui, 20 mai 2025. Nous vous tiendrons informés.@Benedetti65 @RevuePol @noellelenoir @XMDriencourt pic.twitter.com/Ydpl2utVC8
— Comité de soutien international à Boualem Sansal (@CSoutienBS) May 20, 2025
Il a exprimé le souhait que le procès en appel se tienne "au plus vite, si possible dans les prochains jours, afin que, à la suite de ce jugement, un geste d'humanité – celui auquel nous avons appelé les autorités algériennes – puisse être envisagé à son égard".
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Une crise diplomatique considérée comme l'une des plus graves depuis la guerre d'Algérie
Jusqu’à présent, les multiples demandes de libération ou de grâce présidentielle en faveur de Boualem Sansal, émanant de la France, y compris du président Emmanuel Macron en personne, sont restées sans réponse.
Pour rappel : l'Algérie et la France traversent, depuis l'été dernier, une crise diplomatique considérée comme l'une des plus graves depuis la guerre d'Algérie (1954-1962), marquée ces derniers jours par une nouvelle série d'expulsions de fonctionnaires de part et d'autre. Toutes les coopérations sont gelées.
Avec l'AFP.
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