Au moins 19 personnes ont perdu la vie samedi 14 juin à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, après des pluies torrentielles qui ont provoqué d’importantes inondations. C’est le bilan provisoire communiqué dans la soirée par le ministre provincial de l’Intérieur, Thierry Kabuya.
La commune de Ngaliema, dans le nord-ouest de la ville, concentre la majorité des décès, avec 17 victimes recensées. Deux autres morts ont été signalés à Lemba, dans le centre, tandis que la commune voisine de Matete déplore plus de 500 foyers inondés. D’importants dégâts matériels et des routes endommagées compliquent l’intervention des secours.
Une capitale vulnérable face aux pluies
Les images circulant sur les réseaux sociaux montrent des quartiers entiers engloutis par des torrents de boue. Dans cette mégalopole de plus de 17 millions d’habitants, les inondations sont devenues une tragédie récurrente, souvent aggravée par l’absence de systèmes d’évacuation efficaces. Les canaux sont régulièrement obstrués par des déchets, faute d’entretien.
Les quartiers les plus touchés sont les zones périphériques, où les habitations précaires et les rues non goudronnées exposent les habitants à des risques accrus lors des intempéries. Ces zones, très densément peuplées, s’étendent sur des kilomètres sans plan d’urbanisme ni infrastructures adaptées.
Un phénomène climatique de plus en plus fréquent
Kinshasa n’en est pas à sa première catastrophe hydrologique. En avril dernier, des inondations similaires avaient causé la mort d’une trentaine de personnes. Le phénomène s’intensifie d’année en année, selon les climatologues, en lien direct avec le changement climatique.
Selon les Nations Unies, environ 6,9 millions de personnes ont été affectées par des pluies torrentielles et des inondations en Afrique de l’Ouest et centrale en 2024. La RDC, avec son climat équatorial et une urbanisation souvent anarchique, reste l’un des pays les plus vulnérables aux événements climatiques extrêmes.
Les autorités locales appellent à une prise de conscience collective, tout en reconnaissant l’ampleur des défis à relever dans un pays où les infrastructures restent dramatiquement insuffisantes face aux aléas climatiques.
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