Ecoutez le Dr Emilie Mosnier
Le chikungunya est une maladie virale transmise à l’humain par la piqûre des moustiques Aedes albopictus et Aedes aegypti, en particulier le moustique tigre. Bien que rarement mortelle, cette maladie peut causer des douleurs significatives et une incapacité prolongée, affectant la qualité de vie des personnes touchées
La maladie, transmise par le moustique tigre, se caractérise le plus souvent par une fièvre d’apparition brutale, souvent accompagnée de douleurs articulaires sévères, d’une conjonctivite et d’éruptions cutanées.
Quels sont les derniers chiffres de l'épidémie à la Réunion et à Mayotte ?
L'épidémie de chikungunya se termine à la Réunion mais a débuté à Mayotte. Le territoire est passé en phase épidémique le 27 mai 2025, d'après Santé publique France. L'institut signale que "la circulation du chikungunya demeure active avec une intensité élevée" à Mayotte. Près de 1 000 cas ont pour l'instant été détectés, et aucun décès n'a été rapporté. A la Réunion, une baisse des indicateurs de l'épidémie est observée depuis fin avril. L'épidémie y est désormais "de faible intensité", même si le virus y circule toujours et que "des cas sont encore confirmés" d'après le dernier bilan de Santé publique France publié le 18 juin. Près de 54 000 cas ont été déclarés sur l'île depuis le début de l'année. L'épidémie de chikungunya a provoqué le décès de 50 personnes au total, qui avaient "essentiellement" plus de 65 ans et des comorbidités, selon Emilie Mosnier, médecin-Infectiologue & chercheuse en épidémiologie de santé publique au CHU ( Centre hospitalier universitaire ) de St-Pierre de la Réunion.
🦟Surveillance épidémiologique du #Chikungunya à #LaRéunion
— SantépubliqueFrance (@SantePubliqueFr) June 25, 2025
Retrouvez le bulletin du 25 juin 2025 🔎👇 https://t.co/t73cnRncgD pic.twitter.com/ZSFvrbzWYl
Comment se protéger du chikungunya ?
Il existe un vaccin contre le chikungunya. Mais alors qu'une campagne de vaccination contre le chikungunya avait été lancée début avril à la Réunion, elle a été stoppée à peine un mois plus tard pour une partie de la population. Les autorités sanitaires ont pris cette décision le 26 avril à la suite d'"effets indésirables graves" survenus chez trois personnes âgées de plus de 80 ans après avoir été vaccinées. L'une d'entre elles est décédée. Les autorités sanitaires ont donc retiré "de la cible vaccinale les personnes de 65 ans et plus présentant ou non des comorbidités", et ce "sans délai". Les 18-64 ans qui présentent des comorbidités peuvent eux toujours se faire vacciner.
En dehors de la vaccination, le seul moyen de se protéger de la maladie est d'éviter de se faire piquer par les moustiques grâce aux répulsifs, aux moustiquaires et en portant des vêtements longs et amples. Il est recommandé de surveiller une éventuelle apparition de symptômes aux personnes qui habitent, se rendent ou reviennent de la Réunion.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.