Jeudi 26 juin, l'ONU s'est dit "profondément préoccupée" par des informations faisant état de morts et de blessés par balle lors des récentes manifestations au Kenya.
"Nous sommes profondément préoccupés par les informations faisant état de plusieurs morts et de nombreux blessés parmi les manifestants - manifestants et policiers - lors des manifestations de mercredi au Kenya", a déclaré Elizabeth Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, dans un communiqué.
"En vertu du droit international sur les droits de l'homme, la force létale des forces de l'ordre, comme les armes à feu, ne devrait être utilisée qu'en cas de stricte nécessité pour protéger des vies ou empêcher des blessures graves dues à une menace imminente", a déclaré la porte-parole.
#Kenya: We are deeply concerned by reports of several deaths of protesters and many more injuries during demonstrations on Wednesday.
— UN Human Rights (@UNHumanRights) June 26, 2025
The rights of peaceful assembly & freedom of expression are cornerstones of the rule of law & must be respected and upheld by all.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme a noté que l'Autorité indépendante de surveillance de la police du Kenya a annoncé l'ouverture d'enquêtes.
"Nous soulignons l'importance d'enquêtes rapides, approfondies, indépendantes et transparentes afin de traduire les responsables en justice (...) Nous réitérons également nos appels au calme et à la retenue", a souligné la porte-parole.
Une commémoration qui a dégénéré en un affrontement violent
Des milliers de jeunes sont descendus mercredi 25 juin dans les rues de plusieurs villes au Kenya pour rendre hommage aux victimes des manifestations organisées en juin et juillet 2024 contre une loi budgétaire controversée et la corruption.
Plus de 60 personnes avaient au total été tuées l'année dernière, et plus de 80 personnes avaient été enlevées - parfois des mois après les manifestations -, dont certaines sont encore portées disparues, selon les groupes de défense des droits humains.
Au départ pacifiques, les rassemblements de mercredi ont tourné à la violence, des manifestants allumant des feux et jetant des pierres sur les forces de l'ordre, qui ont répliqué en lançant des gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes en grande quantité.
Les violences policières ont fait 16 morts et plus de 400 blessés, selon Amnesty international.
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