Le projet de nouvelle Constitution a été présenté le 26 juin au général Mamadi Doumbouya, à la tête de la Guinée.
Ce texte doit ouvrir la voie à un retour à l'ordre constitutionnel promis par les militaires, dans un contexte de sévères restrictions des libertés. Les dispositions de ce projet de Constitution ne permettent pas de savoir de manière explicite si le général Doumbouya pourra ou non se présenter à une prochaine élection présidentielle.
Plusieurs personnalités du pouvoir ont fait publiquement part ces derniers mois de leur soutien à une candidature du général Doumbouya, malgré sa promesse initiale de ne pas se présenter à une future présidentielle. Une "charte de transition" établie par la junte peu après le coup d'Etat impose qu'aucun membre de la junte, du gouvernement ou responsable des institutions de transition ne se présente aux élections.
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Un mandat renouvelable une fois
Avec le projet de Constitution, "le Président de la République est élu au suffrage universel direct, au scrutin majoritaire à deux tours, pour un mandat de sept ans renouvelable une seule fois".
Le français est la langue de travail du pays. Il est jusqu'à présent la seule langue officielle dans cette ex-colonie française indépendante en 1958. Les langues parlées du pays ont le statut de langues nationales.
La Guinée compte officiellement huit langues, à côté d'une trentaine d'autres non officiellement recensées. Le projet de Constitution propose aussi un quota d'au moins 30% réservé aux femmes dans les postes décisionnels et électifs, pour "renforcer l'inclusion et l'équité de genre dans la vie politique et sociale guinéenne".
Sous pression internationale, les militaires qui ont pris le pouvoir en 2021 en Guinée s'étaient initialement engagés à organiser un référendum constitutionnel et à transférer le pouvoir à des civils élus avant fin 2024, mais ces échéances n'ont pas été respectées. Le régime a annoncé début avril l'organisation d'un référendum sur une nouvelle Constitution le 21 septembre.
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