Anicet Ekane, président du Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (Manidem), parti de Maurice Kamto, a dénoncé une "provocation manifeste et grossière" et annoncé le dépôt d'un recours devant le Conseil constitutionnel. "De toute évidence, le pouvoir du RDPC et Paul Biya se sentant battus, ils veulent éviter le face-à-face avec le candidat du Manidem", a-t-il poursuivi.
Maurice Kamto, ancien président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), était arrivé deuxième à la présidentielle de 2018. M. Ekane a toutefois appelé les partisans de son camp à ne pas céder à la provocation. "Nous appelons tous les camerounais au calme et à la retenue", a-t-il déclaré. Conformément à la loi électorale, les candidats ont trois jours pour déposer un recours devant le Conseil constitutionnel, seule instance habilitée à trancher définitivement.
La seule candidature rejeté par ELECAM sur cette photo est comme par hasard celle de Maurice Kamto . Aucun de ces leaders ne s'est à ce jour, indigné du sort ou de l'acharnement Politico - Judiciaire dont subir le Candidat du PEUPLE investit par le MANIDEM.#Elections2025 pic.twitter.com/uvyckR1E4s
— JeVoteMauriceKamto🇨🇲 (@catangana108) July 27, 2025
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13 candidatures validées sur 83 dossiers déposés
Parmi les candidats retenus figurent le président camerounais Paul Biya, âgé de 92 ans et au pouvoir depuis près de 43 ans, une figure importante de l'opposition Cabral Libii (PCRN), Joshua Osih (SDF), Serge Espoir Matomba (PURS), Akere Muna (UNIVERS), ainsi que l'ex-Premier ministre Bello Bouba Maïgari (UNDP) et l'ex-ministre de l'emploi Issa Tchiroma Bakary (FSNC), tous deux anciens soutiens de longue date de Paul Biya. La seule femme candidate est Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya, du parti Union démocratique du Cameroun (UDC). La liste définitive des candidats devrait être rendue publique dans les prochains jours, après l'examen des recours.
Un climat politique tendu
La publication de cette liste s'est faite dans un climat particulièrement tendu. Dans la capitale Yaoundé, un important dispositif sécuritaire a été déployé aux abords du siège d'Elecam, organe en charge de l'organisation du scrutin, avec des barrages et une présence des forces de l'ordre visibles dans plusieurs quartiers sensibles. Le dispositif a aussi été renforcé dans d'autres grandes villes du pays, dans un contexte de crispation politique. Ce scrutin présidentiel intervient dans un contexte de fragilité politique sociale et économique, marqué par la crise qui perdure depuis 2016 dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, un chômage galopant et une soif de changement exprimée par une partie de la jeunesse.
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