"Redonner espoir et dignité au peuple" : l'appel du pape Léon XIV en faveur du Soudan

Le pape Léon XIV a lancé mercredi 3 septembre un nouvel appel en faveur du Soudan, plongé dans une guerre civile dévastatrice et frappé par un glissement de terrain meurtrier. "Des nouvelles tragiques nous parviennent du Darfour. À El Facher, de nombreux civils sont pris au piège dans la ville, victimes de la famine et de la violence", a-t-il déclaré à l’issue de son audience générale hebdomadaire sur la place Saint-Pierre, au Vatican.

Accès humanitaire et appel au dialogue

La ville d’El-Facher, assiégée dans l’ouest du pays, a subi fin août la plus violente offensive des paramilitaires, qui pilonnent une population déjà affamée. Le souverain pontife a exhorté "les responsables et la communauté internationale à garantir l’accès aux couloirs humanitaires et à mettre en œuvre une réponse coordonnée pour mettre fin à cette catastrophe humanitaire".

Le chef de l’Église catholique a également insisté sur l’urgence d’une solution politique : "Il est temps d’entamer un dialogue sérieux, sincère et inclusif entre les parties afin de mettre fin au conflit et de redonner espoir, dignité et paix au peuple soudanais", a-t-il affirmé.

Guerre, glissement de terrain et épidémie

Depuis avril 2023, le Soudan est ravagé par une guerre entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR), qui a déjà causé des dizaines de milliers de morts et plus de 14 millions de déplacés, selon l’ONU. L’organisation internationale qualifie la situation de "pire crise humanitaire" actuelle, aggravée par la famine déclarée dans plusieurs régions.

Le pape Léon XIV, né Robert Francis Prevost, a également évoqué le "glissement de terrain dévastateur" provoqué dimanche 31 août au Darfour par des pluies torrentielles, une catastrophe ayant fait des centaines de victimes selon l’ONU. Une centaine de corps ont depuis été retrouvés. "Et comme si cela ne suffisait pas, la propagation du choléra menace des centaines de milliers de personnes déjà épuisées", a-t-il ajouté, se disant "plus que jamais proche du peuple soudanais".