Le Ghana accepte d’accueillir des expulsés ouest-africains des États-Unis à la demande de Washington

Actus. À la demande des États-Unis, le Ghana a accepté d’accueillir sur son territoire des ressortissants ouest-africains expulsés du sol américain, a annoncé le président John Mahama. Quatorze personnes, dont plusieurs Nigérians déjà repartis vers leurs pays d’origine, ont été transférées dans ce cadre.

Le Ghana accepte d’accueillir des expulsés ouest-africains des États-Unis à la demande de Washington
Le président du Ghana, John Dramani Mahama - Flikr

Le Ghana a accepté sur demande de Washington d'accueillir des ressortissants originaires d'Afrique de l'Ouest expulsés des États-Unis, a déclaré mercredi le président ghanéen John Mahama.

"Nous avons été sollicités par les États-Unis pour accueillir les ressortissants de pays tiers expulsés des États-Unis. Et nous avons convenu avec eux que les ressortissants d'Afrique de l'Ouest étaient acceptables", a déclaré M. Mahama à la presse.

Selon lui, 14 personnes sont déjà arrivées au Ghana dans le cadre de cette politique, dont "plusieurs" Nigérians, retournés, depuis, dans leurs pays d'origines.

La libre circulation en Afrique de l’Ouest facilite la réadmission de ces expulsés dans leurs pays

Un accord régional permet aux ressortissants d'Afrique de l'Ouest de circuler dans la région sans visa. L'expulsion de personnes vers des pays tiers - dans lesquelles elles n'ont souvent jamais vécu - est une des mesures phares du président américain Donald Trump contre l'immigration clandestine, avec des centaines d'expulsions déjà réalisées vers le Panama, le Salvador et le Soudan du Sud.

Les relations entre Accra et Washington se tendent sur le plan commercial et migratoire

L'accord conclu entre le Ghana et les États-Unis intervient alors que Washington a augmenté les droits de douane sur les produits ghanéens et restreint le nombre de visas. M. Mahama a reconnu mercredi que les relations entre Accra et Washington étaient "tendues" et souligné que le Ghana devait chercher à augmenter ses exportations vers la Chine. Le Nigeria voisin a lui refusé à ce stade tout accord avec Washington.

Sollicité en juin pour accueillir des ressortissants vénézuéliens, il avait par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar, dénoncé "une pression considérable sur les pays africains". Au Ghana, des manifestations ont et lieu ces derniers mois contre la communauté nigériane, accusée d'être responsable d'une hausse de la criminalité et de la prostitution, et de provoquer une concurrence économique déloyale.

Fin juillet, le gouvernement ghanéen et les responsables nigérians avaient tenu des pourparlers afin de tenter d'apaiser les tensions.

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