Le continent africain est, selon Interpol, l’endroit du monde où le réseau Internet connaît le développement le plus rapide. Des criminels profitent de cette explosion du numérique, pour monter, selon l’Organisation internationale de police criminelle, des escroqueries, fraudes ou autres mécanismes crapuleux. Ce vendredi 26 septembre, l’institution annonce l’arrestation de 260 suspects en provenance d'Afrique. Menées sur deux semaines entre juillet et août, dans 14 pays, l'opération baptisée "L’Operation Contender 3.0" a permis le démantèlement de 81 réseaux cybercriminels pour des affaires liées aux arnaques sentimentales et des sextorsions.
Les unités de police spécialisées africaines signalent "une forte augmentation" des cybercrimes, notamment le chantage à caractère sexuel et les escroqueries sentimentales, insiste Interpol. Les 14 pays concernés par l'opération sont : l'Angola, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Kenya, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal, l'Afrique du Sud, l'Ouganda et la Zambie.
Un réseau démentelé au Sénégal
Les escroqueries sentimentales se mettent en place lorsque les arnaqueurs nouent et entretiennent des relations amoureuses en ligne avec des personnes vulnérables afin de leur extorquer de l'argent, en utilisant de faux profils ou des identités usurpées. Au Sénégal, par exemple, un réseau a été défait et 22 personnes ont été arrêtées par l'organe policier. Les malfaiteurs imitaient des personnes célèbres.
260 suspected scammers arrested in pan-African cybercrime operation targeting romance scams.
— INTERPOL (@INTERPOL_HQ) September 26, 2025
Authorities in 14 African countries have arrested 260 suspects and seized 1,235 electronic devices in an operation against cyber-enabled crime.
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L’autre secteur sur lequel c'est concentrée la mission est la sextorsion, ou chantage sexuel suivi d’extorsion : au Ghana, par exemple — point marquant de l’opération, avec 68 arrestations — ou en Côte d’Ivoire (24 interpellations), les escrocs ont secrètement enregistré des vidéos intimes lors de discussions en ligne, puis exigé des paiements pour ne pas les diffuser publiquement.
1 463 victimes identifiées
Les enquêteurs ont identifié 1 463 victimes, "en majorité en Afrique mais aussi dans le reste du monde", a expliqué un responsable d’Interpol à l’AFP, pour un préjudice total estimé à près de 2,8 millions de dollars US (environ 2,4 millions d’euros).
Cette mission, s’inscrit dans un projet plus large nommé : l’opération conjointe de lutte contre la cybercriminalité en Afrique (AFJOC), initiée par le ministère des Affaires étrangères britannique.
Avec l'AFP.
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