Le Maroc s’apprête à juger 37 jeunes militants du collectif GenZ 212, à l’origine de rassemblements inédits réclamant des réformes profondes des secteurs publics de la santé et de l’éducation. Trois d’entre eux, placés en détention, comparaîtront séparément. Leur procès s’ouvrira le 7 octobre devant un tribunal de Rabat.
Ces trois derniers jours, plus de 200 manifestants ont été interpellés dans la capitale, selon l’Association marocaine des droits humains (AMDH). La majorité a été relâchée, mais les autorités ont choisi de poursuivre 34 jeunes sous caution, sur décision du parquet. Les chefs d’accusation n’ont pas encore été rendus publics.
Un mouvement né sur les réseaux sociaux
Apparu récemment sur Discord, le collectif GenZ 212 se présente comme un espace de discussion citoyen, centré sur des thèmes majeurs : santé, éducation, corruption. Le mouvement affirme rejeter toute violence et agit, selon ses messages, « par amour de la patrie et du roi Mohammed VI ».
Des revendications qui résonnent
Ces manifestations, interdites puis dispersées par la police, traduisent un malaise social profond dans un pays où les inégalités et la dégradation des services publics nourrissent la colère. À Casablanca, une procédure distincte vise 18 autres personnes, accusées d’« entrave à la circulation ».
Face à la contestation, la coalition gouvernementale a promis mardi d’« écouter » et de « répondre de manière positive » aux revendications.
Une jeunesse en quête de changement
Ces mobilisations inédites illustrent la prise de parole d’une nouvelle génération, connectée, déterminée et critique, qui réclame une meilleure gouvernance et un accès équitable aux services publics essentiels.
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