Comment adapter nos recettes traditionnelles sans perdre le goût ?

L’alimentation, un pilier de santé et de culture

En France, selone une étude, 15 % des adultes sont obèses et 31 % en surpoids (DREES, 2019). Et selon Santé publique France, seuls 24 % des femmes et 18 % des hommes atteignent la recommandation des cinq fruits et légumes par jour. Des chiffres qui montrent que manger équilibré reste un défi, notamment lorsque l’on veut préserver les recettes héritées de nos traditions.

« Manger, c’est bien plus qu’un acte biologique, c’est culturel, social et émotionnel », rappelle Oriane Canu. « Mais c’est aussi un levier essentiel pour prévenir de nombreuses maladies chroniques. »

Revisiter les plats traditionnels : une question d’équilibre

Beignets, fritures, sauces épaisses ou plats très salés… Nos recettes familiales sont souvent pleines de caractère mais aussi d’excès. Pour Oriane Canu, il ne s’agit pas de les bannir, mais de les adapter.
« Réduire la quantité d’huile, privilégier les légumes, varier les modes de cuisson : ce sont des gestes simples qui changent tout. On garde le goût, on garde la convivialité, mais on gagne en santé », explique-t-elle.

À la Maison Apaisante IGIKALI, l’équipe d’Ikambere anime régulièrement des ateliers culinaires où l’on apprend à revisiter les recettes africaines et caribéennes, en respectant les saveurs d’origine.

Mieux consommer au quotidien

Dans cette émission, l’accent est aussi mis sur la planification des repas et la façon de faire ses courses. Plutôt que de se tourner vers les produits ultra-transformés – qui représentent près de 35 % des calories consommées en France – Oriane recommande de revenir à des aliments bruts, simples et naturels.
« On peut préparer ses repas à l’avance, acheter juste ce qu’il faut, et remplacer certains produits transformés par des épices naturelles », souligne-t-elle. « Par exemple, troquer le bouillon cube contre du gingembre, de l’ail ou du curcuma, c’est déjà un grand pas. »

Transmettre de bonnes habitudes

Changer ses habitudes, c’est aussi éduquer les générations futures. À Ikambere, les ateliers s’adressent aux femmes mais aussi aux familles, pour que les enfants grandissent avec les bons réflexes alimentaires.
« Ce que nous cuisinons aujourd’hui influence la santé de demain », insiste Oriane Canu. « Nos traditions culinaires sont une richesse : l’enjeu, c’est de les faire évoluer pour qu’elles continuent à nous rassembler, sans nuire à notre santé. »

Conclusion

À travers cette émission des Rendez-vous Santé, Africa Radio et Santé publique France rappellent qu’il est possible de concilier plaisir, culture et prévention. Adapter ses recettes, c’est garder ses racines tout en prenant soin de soi.

Retrouvez l’intégralité de cette discussion avec Oriane Canu, Chargée de projets en nutrition à la Maison Apaisante IGIKALI – Association Ikambere, dans le podcast ci-dessous :

Première partie :

Deuxième partie :