Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : l’opposition dénonce la répression et les interdictions de manifester

Actus. À une semaine du scrutin présidentiel, l’opposition ivoirienne et plusieurs ONG accusent le pouvoir d’Alassane Ouattara de restreindre les libertés publiques et de réprimer les manifestations.

Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : l’opposition dénonce la répression et les interdictions de manifester
Maître Habiba Touré a lu la déclaration conjointe du Front Commun PPA-CI - PDCI-RDA - Capture d'écran

Le climat politique s’envenime en Côte d’Ivoire à l’approche de l’élection présidentielle du 26 octobre. Samedi 18 octobre, les principaux partis d’opposition et plusieurs organisations de la société civile ont dénoncé une interdiction systématique des manifestations et une répression accrue.

La semaine dernière, une marche interdite à Abidjan avait été dispersée à coups de gaz lacrymogènes. Depuis, des blocages de routes et des heurts ont éclaté dans plusieurs localités, sur fond de contestation du quatrième mandat du président Alassane Ouattara.

Des centaines d’arrestations

Selon le procureur de la République, environ 700 personnes ont été arrêtées en une semaine. La police évoque un mort, tandis que l’opposition en déplore au moins deux.

Vendredi soir, le gouvernement a décidé d’interdire pour deux mois tout rassemblement politique, sauf ceux des partis en lice pour la présidentielle, visant directement le Front Commun, coalition du PDCI et du PPA-CI de Laurent Gbagbo.

ONG et opposition montent au créneau

« Dire non au quatrième mandat n’est pas un délit », a martelé Habiba Touré, porte-parole du Front Commun.
L’ONG Tournons la Page a dénoncé « des violations flagrantes du droit à la liberté de réunion pacifique », tandis que la LIDHO a rappelé que ce droit est garanti par la Constitution.

Amnesty International a également appelé le gouvernement à cesser de « réprimer » les manifestants, ce à quoi les autorités ont répondu que ces mobilisations avaient un « caractère subversif ».

Une campagne qui continue

Malgré la tension, la campagne électorale se poursuit. Le président Ouattara, au pouvoir depuis 2011, a rassemblé des dizaines de milliers de jeunes à Abidjan. Face à lui, quatre candidats sont en lice, dont Jean-Louis Billon, Simone Gbagbo et Ahoua Don Mello, qui ne se sont pas joints aux appels à manifester.

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