La Commission électorale tanzanienne a annoncé samedi 1er novembre la victoire de Samia Suluhu Hassan avec 97,66 % des suffrages, un score massif que l’opposition juge “impossible”. Le principal parti d’opposition, Chadema, écarté du scrutin, dénonce “une parodie de démocratie”. Son chef, Tundu Lissu, est emprisonné pour trahison.
Des violences d’ampleur inédite
Depuis le jour du vote, mercredi 29 octobre, le pays est en proie à des violences meurtrières. Chadema affirme que plus de 800 manifestants ont été tués par les forces de l’ordre. Une source diplomatique a évoqué “des centaines de morts”, tandis que l’ONU réclame une enquête “impartiale”. Le gouvernement nie tout “usage excessif de la force”.
Un pays paralysé par la crise
Le port de Dar es Salaam est à l’arrêt, tout comme les transports et les stations-service. Les prix des denrées ont explosé. “Je dors à la mosquée depuis mercredi”, témoigne un habitant. L’accès à Internet reste coupé, rendant toute vérification difficile.
La présidente défend l’ordre
Samia Suluhu Hassan, au pouvoir depuis 2021, a condamné les manifestations, les qualifiant “d’actes antipatriotiques”. Saluée autrefois pour son ouverture après l’ère Magufuli, elle est désormais accusée de dérive autoritaire. La Tanzanie, longtemps considérée comme stable, traverse l’une des pires crises politiques de son histoire récente.
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