À Dar es Salaam, des centaines de personnes ont été présentées vendredi 7 novembre devant le tribunal. Plus de 250 d’entre elles ont été inculpées pour “trahison” ou “complot en vue de commettre une trahison”, selon l’avocat Peter Kibatala. Des sources judiciaires évoquent au moins 240 inculpations confirmées.
Les actes d’accusation consultés accusent les prévenus d’avoir voulu, le jour du scrutin du 29 octobre, “entraver les élections générales de 2025” afin “d’intimider le pouvoir exécutif”.
Contestation réprimée dans le sang
Le pays reste secoué par un mouvement de protestation violemment réprimé. Le parti d’opposition Chadema fait état d’au moins 800 morts. Des sources diplomatiques et sécuritaires confirment des bilans allant jusqu’à plusieurs milliers de victimes, malgré le silence des autorités.
La présidentielle, remportée à 98 % par Samia Suluhu Hassan après l’exclusion de ses principaux rivaux, est jugée non crédible par des observateurs internationaux.
Censure et pression sur l’opposition
Internet a été coupé durant cinq jours et les autorités ont tenté d’empêcher la diffusion d’images des victimes. Mais photos et vidéos circulent désormais sur les réseaux.
Vendredi soir, la police a annoncé rechercher plusieurs cadres de Chadema, dont John Mnyika et Brenda Rupia, les appelant à “se rendre immédiatement”.
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