Afrique du Sud. "Tant pis pour eux" : Cyril Ramaphosa réagit au boycott américain du premier sommet du G20 organisé en Afrique

Actus. Le président de l'Afrique du Sud Cyril Ramaphosa a réagi avec fermeté au boycott du G20 par les États-Unis, affirmant mercredi 12 novembre que le sommet se tiendrait "comme prévu" et que "tant pis pour eux" s’ils n’y participaient pas.

Publié le 12/11/2025 à 17h13 - Par Lucien DEVÔGE

Afrique du Sud. "Tant pis pour eux" : Cyril Ramaphosa réagit au boycott américain du premier sommet du G20 organisé en Afrique — Cyril Ramaphosa a réagi au boycott par Donald Trump et les Etats-Unis du sommet du G20 organisé les samedi 22 et dimanche 23 novembre en Afrique du Sud. - Governement ZA - Flickr

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"S'ils ne sont pas là, tant pis pour eux", a lancé mercredi 12 novembre Cyril Ramaphosa, le président de l'Afrique du Sud, interrogé sur la décision américaine de boycotter le premier sommet du G20 jamais organisé sur le continent africain, prévu les samedi 22 et dimanche 23 novembre à Johannesburg. Le président américain Donald Trump a en effet annoncé qu’aucun représentant de son administration n’y participerait, accusant Pretoria de "persécution des fermiers blancs".

"Les États-Unis, en ne participant pas au G20, ne doivent pas s'imaginer que le G20 n'aura pas lieu. Le G20 se déroulera comme prévu. D'autres chefs d'État seront présents", a insisté Cyril Ramaphosa, avant d’ajouter: "Au bout du compte, on prendra des décisions essentielles et s'ils ne sont pas là, tant pis pour eux."

Un sommet sous tension diplomatique

Le président sud-africain, qui doit transmettre la présidence tournante du G20 aux États-Unis, a dénoncé "l'inefficacité des boycotts", rappelant que "ceux-ci ont toujours un effet opposé". Le thème choisi par Pretoria pour cette édition – "Solidarité, égalité, durabilité" – met l’accent sur la dette des pays en développement et la lutte contre le changement climatique, un agenda jugé "antiaméricain" par le chef de la diplomatie US Marco Rubio.

Les relations entre Washington et Pretoria se sont encore tendues après la plainte pour génocide déposée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ). Par ailleurs, les États-Unis imposent aujourd’hui à la première économie africaine des droits de douane parmi les plus élevés du continent, atteignant 30 %. Enfin, l'Afrique du Sud est opposée à la politique d'accueil des Afrikaners par les Etats-Unis.

L'Argentine présente, pas son président

Si l'Argentine sera bien au rendez-vous, ce ne sera pas le cas de son président, l'ultra-libéral Javier Milei. Ce dernier a annoncé sa non-venue, laissant son ministre des Affaires étrangères, Pablo Quirno, s'y rendre à sa place.