People. Une première tournée en Afrique pour Aya Nakamura ? Sa réponse sonne comme un début d’annonce

Lors de cet entretien dense, Le Chairman (l'interviewer star de Oui Hustle) pousse Aya Nakamura là où elle se livre rarement : les structures intimes qui ont façonné son parcours, ses racines, sa vision de l’industrie, mais aussi la question centrale de ses déplacements à l’étranger.

Jusqu’ici, l’absence de tournée n’était qu’un mystère de plus autour d’une artiste pourtant mondiale. Mais Aya le rappelle : « Je l'ai dit : j’ai pas fait de tournée encore. » Une phrase presque anodine, mais qui ouvre un fil narratif inattendu, car la raison n’a rien d’artistique, ni de stratégique : elle est personnelle.

Entre musique et maternité : un équilibre qui a tout dicté

Quand son album "Nakamura" explose, Aya vient d’accoucher. Et dans l’interview, elle insiste longuement sur l’importance de préserver sa vie de famille. Séparée des pères de ses enfants, elle a choisi une garde organisée, stable, qu’elle refuse de bousculer.

Être loin, longtemps, partir à l’autre bout du monde ? Impossible à l’époque. Elle le dit avec franchise : « Je voulais pas m’éloigner. Je voulais pas aller trop loin. » Ce rapport au temps et à la proximité explique tout : pourquoi il n’y a jamais eu de tournée. Pourquoi l’idée même d’un road-show mondial était écartée jusqu’ici.

L’Afrique au cœur de l’échange : identité, engagement et territoires

Dans Oui Hustle, Le Chairman ramène plusieurs fois la discussion vers l’Afrique, sous différents angles. Le parcours d’une femme noire, la transmission familiale, les combats contre l’excision, les mots qui protègent ou blessent. Et puis, il y a le phénomène : Aya Nakamura écoutée au Nigeria, citée en Afrique du Sud, suivie au-delà des frontières francophones. Une expansion que Le Chairman résume parfaitement : « Ta musique a dépassé les frontières… tu as cassé les barrières en Afrique du Sud, au Nigéria. On parle de toi. Est-ce que tu ressens ce love ? Est-ce que tu as déjà été là-bas ? »

Et si elle n’y est jamais allée, Aya Nakamura, qui se décrit elle-même comme hyper connectée, est tout à fait au courant de l’amour qu’on lui porte là-bas : « Non, jamais. Mais oui, c’est une dinguerie. »

Et maintenant ? Aya Nakamura n’écarte plus rien

La question qui brûle : à quand une tournée ? Et surtout, à quand une tournée en Afrique ? 

« À l’époque je venais peut-être d’accoucher. […] Aujourd’hui, c’est bon. À 3 ans, on [sa plus petite fille] peut venir avec moi, c’est les vacances, etc. Avant c’était un peu plus dur. »

Le changement est là : elle n’est plus dans l’impossibilité. L’organisation familiale est stabilisée. Les enfants peuvent voyager. La logistique n’est plus un obstacle. Et elle le glisse avec un grand sourire... Autrement dit : la porte est grande ouverte.

Un nouveau chapitre à portée de main ?

Le Chairman insiste : Aya ne touche pas seulement l’Afrique francophone. Son rayonnement est continental. Et même global. Une tournée en Afrique serait plus qu’un événement musical : ce serait un moment culturel.

Et pour la première fois, Aya Nakamura ne dit plus « non ». Elle dit : peut-être. Et comme on sait que dans l’industrie, et encore plus dans la communication millimétrée d’une artiste comme Aya Nakamura, chaque prise de parole est calculée, ce simple « peut-être » sonne comme une annonce en creux.