Volker Türk, Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, s’est exprimé mercredi 3 décembre pour dénoncer et appeler à la fin des "mesures répressives" contre l’opposition en Ouganda. Le Haut-Commissariat compte, en s’appuyant sur des "informations crédibles", au moins 550 personnes arrêtées et détenues depuis le début de l'année, dont des membres et des sympathisants du principal parti d’opposition. Cela intervient en amont des élections présidentielle et législative qui auront lieu en janvier 2026. Le président Yoweri Museveni, 81 ans, qui dirige l'Ouganda depuis 1986, fera face notamment à Bobi Wine, 43 ans, de son vrai nom Robert Kyagulanyi, un ancien chanteur très populaire devenu le candidat du principal parti d'opposition, la Plateforme d'unité nationale (NUP).
Plusieurs personnes toujours en détention
Plus de 300 de ces personnes ont été arrêtées durant la campagne électorale qui a débuté en septembre. L’ONU rappelle la récente détention "arbitraire" de deux militants kényans des droits humains, qui avaient disparu pendant plus d'un mois avant d'être libérés début novembre. Le Haut-Commissariat affirme de nombreuses personnes sont aujourd’hui toujours emprisonnées, "accusés de troubles à l'ordre public, de désobéissance à des ordres légitimes, d'agression, d'obstruction à la justice et d'incitation à la violence", précise-t-il dans un communiqué.
L’organisation dénonce une violence disproportionnée
Parallèlement aux arrestations, Volker Türk a dénoncé l’usage par le gouvernement d’une "force inutile ou disproportionnée contre l'opposition". L’organisation onusienne rappelle que la semaine passée, au moins une personne a été tuée lors d'un rassemblement de Bobi Wine à Iganga, à une centaine de kilomètres à l'est de la capitale Kampala. Le Haut-Commissaire a appelé "les autorités ougandaises à enquêter de manière complète et impartiale sur toutes les allégations de disparitions forcées, d'arrestations et de détentions arbitraires, de tortures ou de mauvais traitements, à punir les responsables et à indemniser intégralement les victimes", et le gouvernement à faire respecter la liberté d’expression.
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