Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU a sonné l'alarme vendredi 19 septembre sur l'aggravation du conflit au Soudan, dénonçant une "violence ethnique accrue" et une situation humanitaire catastrophique. "L'ethnicisation croissante du conflit, qui repose sur des discriminations et des inégalités de longue date, pose de graves risques pour la stabilité et la cohésion sociale", a déclaré Volker Türk dans un communiqué.
- LIRE AUSSI. Soudan. Près d'el-Fasher, au moins 75 morts dans un camp de déplacés après une attaque de drone
Des civils pris pour cibles
Selon un rapport couvrant les mois de janvier à juin 2025, au moins 3 384 civils ont été tués, soit "près de 80%" du total de l'année 2024. L'ONU souligne que le chiffre réel est probablement plus élevé. La majorité (70%) est morte dans les hostilités, mais près de 1 000 civils, dont des enfants, ont été exécutés en dehors des combats. Trente humanitaires et soignants figurent aussi parmi les victimes.
- POUR ALLER PLUS LOIN. Soudan: plus de 75% des élèves sont déscolarisés, selon l’ONG Save the Children
Crise humanitaire sans précédent
La guerre, déclenchée en avril 2023 entre l'armée régulière et les Forces de soutien rapide (FSR), a provoqué des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés. L'ONU pointe des violences sexuelles systématiques, des attaques indiscriminées et des crimes de guerre, notamment lors du siège d'El-Facher. La crise sanitaire aggrave le drame : plus de 2 500 personnes sont déjà mortes du choléra. "Les médecins sont occupés à soigner les patients atteints du choléra, plutôt que les blessés du conflit", a rapporté Patrick Youssef du CICR.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.