Des égyptologues ont présenté vendredi 5 décembre à Paris la découverte exceptionnelle de 225 statuettes funéraires dans une tombe de la nécropole de Tanis (Egypte), lors d'une conférence de presse de la Mission française des fouilles de Tanis. "Trouver des statuettes en place dans une tombe royale, ce n'est pas arrivé depuis 1946 dans la nécropole de Tanis et, je crois, jamais dans la vallée des Rois" en dehors de celle de Toutankhamon en 1922, la plupart des tombes ayant été pillées au cours de l'histoire, a rappelé Frédéric Payraudeau, directeur de la mission rattachée à l'Ecole pratique des hautes études (Université Paris Sciences et Lettres PSL).
Située dans le delta du Nil et identifiée dès 1722, Tanis a été fondée vers 1050-1030 avant notre ère pour être la capitale des rois de la XXIe dynastie. C'est d'elle que provient le grand sphinx de granite qui trône au musée du Louvre. Début octobre, il a fallu dix jours à l'équipe pour extraire avec précaution les 225 petites statuettes en faïence verte qui reposaient à côté d'un sarcophage sans nom "soigneusement déposées en étoile sur les côtés d'une fosse trapézoïdale et en rangées horizontales dans le fond". Ces statuettes, dénommées +ouchbetis+, étaient des "serviteurs" destinés à accompagner le défunt dans l'au-delà.
Parmi elles, certaines représentent des chefs d'équipe et "plus de la moitié sont des femmes", ce qui est "assez exceptionnel", a souligné M. Payraudeau. Le cartouche royal peint sur les statuettes a permis de résoudre un vieux mystère en identifiant le dignitaire enterré dans le sarcophage: le pharaon Chéchonq III (830-791 avant notre ère). Après avoir été étudiées, ces statuettes ont "vocation" à rejoindre un musée égyptien, a précisé M. Payraudeau.
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