L'ex-président malgache Marc Ravalomanana, qui vit en exil en Afrique du Sud, a annoncé vendredi qu'il retournerait au pays samedi, près de trois ans après avoir chassé du pouvoir, et a confirmé qu'il se présenterait à la présidentielle.
"C'est avec le plus grand plaisir, et portant les espoirs et les aspirations de tous les Malgaches pour un retour à la paix et à la liberté dans notre pays aimé, que j'annonce, encore une fois, que je rentrerai à Madagascar demain, samedi 21 janvier 2012", a-t-il dit dans un discours en anglais, prononcé devant la presse à Johannesburg.
M. Ravalomanana avait déjà annoncé mercredi son retour pour samedi, dans un message téléphoné à des partisans rassemblés à Antananarivo, mais son entourage avait dit à l'AFP que la date semblait un peu prématurée, évoquant plutôt la semaine prochaine.
"Je rentre à la maison pour faire la paix, pas la guerre", a souligné le président déchu, renversé en mars 2009 par un mouvement menée par le maire de la capitale Antananarivo, Andry Rajoelina.
Les partis politiques malgaches, dont celui de M. Ravalomanana, ont signé en septembre une "feuille de route" sous l'égide de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) visant à rétablir l'ordre constitutionnel après près de trois années de crise.Le texte envisage le retour des exilés.
"J'avais dit que je ne participerais pas au gouvernement de transition.Mais je vais participer à l'élection présidentielle", a-t-il affirmé.
Marc Ravalomanana a été condamné à trois reprises par contumace depuis qu'il a quitté le pouvoir, dont à une peine de travaux forcés à perpétuité pour la mort d'une trentaine de manifestants devant le palais présidentiel en février 2009.
"Je n'ai rien à craindre, je n'ai rien fait de mal", a-t-il répété à plusieurs reprises vendredi, notant qu'il était absent lors des faits.
"Ce serait une erreur grave si j'étais arrêté à Madagascar", a-t-il noté, répétant qu'il avait demandé une enquête indépendante.
"Je suis fier de rentrer à Madagascar pour m'élever, épaule contre épaule, avec mes compatriotes qui combattent pour la liberté démocratique, et pas seulement les membres de mon propre parti, mais tous les autres mouvements politiques, y compris ceux qui sont loyaux envers les anciens présidents", qu'il a lui-même combattus autrefois, a-t-il ajouté, avant de montrer ses billets d'avion Johannesburg-Antananarivo.
"Je crois que nous sommes en train de sortir de la crise.2012 est une année très importante, c'est l'année de la préparation des élections", a souligné M. Ravalomanana, notant que c'est "la restauration de la démocratie" qui importait, plus que la composition du gouvernement de transition actuel, où ses partisans sont minoritaires.
En cas de réélection, il a promis liberté de la presse et liberté d'expression."Je peux promettre que je peux le faire!"
"J'ai beaucoup appris ici, en Afrique du Sud", a-t-il dit à plusieurs reprises.
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