Le gouvernement du Mozambique rencontrera une délégation de l'ex-groupe rebelle Renamo vendredi, pour tenter d'apaiser la tension après les violences de la semaine dernière qui ont fait plusieurs morts.
"Le ministre de l'Intérieur recevra une délégation de la Renamo à leur demande", a déclaré à l'AFP un porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pedro Cossa.
La radio nationale a précisé que la rencontre doit permettre de "discuter de l'actuelle situation tendue dans le centre du pays".
Mercredi, l'ancien commandant rebelle de la guerre civile au Mozambique Afonso Dhlakama a de nouveau menacé d'attaquer les forces gouvernementales si le président Armando Guebuza ne leur donnait pas l'ordre de s'éloigner de son camp de base
Il a reconnu avoir commandité l'attaque du 4 avril contre un poste de police, qui avait coûté la vie à quatre policiers, dans la localité de Muxungue (district de Chibabava, centre).
La tension ne cesse de monter entre l'ancien chef rebelle et le président Armando Guebuza qui avaient signé à Rome en 1992 un accord de paix, mettant fin à une guerre civile de 15 ans.Ce conflit avait ensanglanté ce pays de 23 millions d'habitants aujourd'hui, faisant un million de morts.
En novembre, l'ex-rebelle, reconverti à la vie politique depuis le retour de la paix, s'était dit prêt à "détruire le Mozambique" si le parti au pouvoir, le Frelimo, ne consentait pas à des réformes du système électoral pour partager davantage le pouvoir et la manne économique issue des gisements de charbon et de gaz.
Les récents accrochages font désormais craindre que ces menaces puissent être mises à exécution.
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